Le ministre de la Communication et Médias a réagi ce mercredi 17 septembre aux images largement relayées montrant des colonnes de combattants «fraîchement formés » dans les zones occupées par le M23 dans l’Est de la RDC.
Lors d’un briefing conjoint avec le nouveau ministre de la Justice, le porte-parole du gouvernement, qui parle d’un « montage grossier », a estimé qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une brigade avancée de l’armée rwandaise.
« Il ne faut pas vous fier à toute cette campagne que vous voyez. Nous savons tous qu’il s’agit de la brigade avancée de l’armée rwandaise. Dans ce que j’ai vu, il y a sûrement des enfants, des prisonniers et d’autres éléments qui ne devraient normalement pas figurer dans ce montage grossier », a fustigé Patrick Muyaya.
Le ministre a également indiqué que Kinshasa entend porter ces accusations devant les différents cadres de médiation en cours.
« Nous avons déjà eu plusieurs réunions dans le cadre du mécanisme de supervision, notamment avec les Américains, les Qataris, les Togolais. Tous les actes qui violent l’esprit, que ce soit de la Déclaration de principes de Doha ou de l’Accord de Washington, sont rapportés », a-t-il insisté.
Cette mise au point du gouvernement intervient après la diffusion des images de « 7.000 nouveaux » combattants formés au Camp militaire Rumangabo , au Nord-Kivu,par les rebelles du M23.
Selon Kinshasa, cette diffusion se veut une démonstration de force, mais relève en réalité de la propagande rwandaise, destinée à tromper l’opinion et à défier les engagements internationaux.
MD