
Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, a reçu, ce lundi 04 août 2025, le rapport des travaux d'assainissement du fichier cadastral menés par le Cadastre Minier (CAMI). Selon ce rapport, 594 titres miniers et de carrières ont été récupérés par l'État congolais, représentant 37.253 carrés miniers.
Le ministre a remercié le CAMI pour ce travail patriotique. Il a affirmé que ces travaux d'assainissement rentrent dans la droite ligne de la vision du président de la République et du programme d'action du gouvernement qui postulent pour un secteur minier congolais plus responsable, plus transparent et pleinement au service du développement national.

« À l'issue de ces travaux, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 594 titres miniers et de carrières ont été repris par l'État, représentant un total de 37.253 carrés miniers, soit une superficie de 31.648 kilomètres carrés. 210 droits miniers en situation prolongée de force majeure ont vu leur situation administrative régularisée. Ils représentent 18.709 carrés miniers. Après examen rigoureux des conditions légales, ces titres ont été reclassés comme droits actifs, rendant à nouveau leurs titulaires redevables de leurs obligations fiscales, sociales et techniques. Je félicite le CAMI et j'invite les autres institutions du secteur à s'inscrire dans cette dynamique vertueuse », a déclaré le ministre des Mines.
Le temps de la complaisance révolu
Il a par ailleurs souligné que la récupération de ces carrés miniers constitue un signal fort pour dire que le temps de la complaisance, du gel spéculatif et de l'approbation inactive du patrimoine minier de la RDC est révolu. Loin d'être un simple acte administratif, explique le ministre, cet assainissement du domaine minier réaffirme la souveraineté de la RDC sur son sous-sol.
« Reprendre le contrôle de 31000 km carré de territoire minier, n'est pas un simple réajustement administratif. C'est, plus fondamentalement, réaffirmer la souveraineté de l'État congolais sur son sous-sol, dans un contexte international marqué par la ruée vers les minerais critiques-véritables leviers géoéconomiques et géostratégiques de notre siècle. Cette reconquête foncière renforce notre position dans les négociations internationales tout en envoyant un signal fort : le temps de la complaisance, du gel spéculatif et de l'approbation inactive de notre patrimoine est révolu », a-t-il souligné.
Avant de clore son mot, le ministre des Mines a tenu à souligner que la récupération de ces carrés miniers aura des répercussions évidentes sur les populations congolaises qui veulent bénéficier des richesses minières que la nature a placées dans le sous-sol de leur pays.
Un acte de justice sociale
« Ce processus d'assainissement du domaine minier est un tournant. C'est un acte de justice pour nos populations, qui attendent légitimement que les ressources naturelles se traduisent en infrastructures, en emplois, et en mieux-être. Ensemble, construisons un secteur minier digne des aspirations du peuple congolais », a conclu le ministre des Mines.
La délégation du CAMI a été constituée du Directeur général, Popol Yenga Mabolia, du Directeur général adjoint
Jacques Muyumba Ndubula, de l'administrateur Regis Kitenge et de plusieurs autres cadres de cet établissement public. Ils se sont engagés à suivre à la lettre les instructions du ministre de tutelle afin de garantir au pays un secteur minier qui contribue efficacement au développement socioéconomique.
« Notre rôle ici était de répondre aux instructions du ministre. Il nous a demandé, il y a plus de trois semaines, de faire une pause. C'est dans ce contexte que nous sommes venus remettre le rapport qu'il nous a demandé », a indiqué le Directeur général du CAMI au sortir de la cérémonie.
Rappelons que ce rapport fait suite à l'instruction donnée par le ministre des Mines au CAMI, dans son courrier du 28 mai 2025, relative à la fermeture temporaire du guichet du cadastre minier pour une durée de quatre semaines afin de permettre l'opération de nettoyage, de mise à jour et de sécurisation du domaine congolais, conformément aux orientations du gouvernement et aux exigences de bonne gouvernance. La remise de ce rapport marque en même temps la réouverture du guichet du CAMI.
ODN