
Le ministre d’État, ministre de l’Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo, a animé, ce vendredi 18 juillet 2025, à Kinshasa, une conférence de presse pour présenter les avancées « majeures » de son secteur et les outils « désormais disponibles » pour organiser « durablement » l’espace national.
De la Politique nationale d'aménagement du territoire (PNAT) à la loi sur l’aménagement du territoire, en passant par les guides méthodologiques, les études stratégiques, l’annuaire des ressources naturelles, le projet GEO et la ville durable de Boma, le ministre d'État a expliqué aux journalistes les outils techniques et juridiques qui structurent dorénavant l'aménagement du territoire en RDC.
« Le gouvernement entend démontrer que les fondations théoriques des réformes engagées depuis 2021 sont désormais traduites en actions concrètes, mesurables et durables. Au cœur de cette dynamique réformatrice se trouvent la Politique Nationale d'Aménagement du Territoire (PNAT), adoptée comme la vision directrice à l'horizon 2050, la loi récemment promulguée, les guides méthodologiques, le Géoportail national, les études stratégiques, la ville durable de Boma et le Kinshasa Mercantile. Celle-ci ambitionne de structurer le territoire national de manière équitable, productive et résiliente, en tenant compte à la fois des dynamiques démographiques, des enjeux climatiques et des impératifs de cohésion sociale. Elle se présente comme un instrument d'orientation de tous les choix liés au développement spatial, dans un pays où l'urbanisation anarchique, l'occupation désordonnée des terres et l'absence de gouvernance territoriale ont longtemps constitué des freins majeurs au progrès », a-t-il déclaré.
S’inscrivant dans la vision du gouvernement, Guy Loando a indiqué que cette réforme positionne l’aménagement du territoire comme levier du « développement équitable ».
« En ancrant les principes de justice spatiale, de durabilité, de subsidiarité et de hiérarchisation des plans, cette réforme oblige désormais tous les échelons de gouvernance, du niveau central aux entités territoriales décentralisées, à se doter d'outils de planification conformes à l'intérêt général. Cette exigence vise à instaurer une gouvernance plus rigoureuse, mieux articulée, et surtout, plus proche des réalités du terrain. Ces outils, harmonisés sur le plan national, favorisent une approche participative, fondée sur l'écoute des communautés locales et adaptée aux spécificités géographiques de chaque entité », a-t-il souligné.
Enfin, le ministre d’État a appelé à l'appropriation de ces outils par tous les acteurs territoriaux. Il a, en outre, réaffirmé que seule une planification rigoureuse et participative garantira un avenir « harmonieux » pour la RDC.
Raphaël Kwazi