
Le ministre de l’Aménagement du territoire, Guy Loando Mboyo, a échangé, ce lundi 12 mai 2025, à Kinshasa, avec les professionnels des médias sur l'évolution du processus de la réforme de l'aménagement du territoire en République démocratique du Congo.
Selon l'aménageur national, cette rencontre s’inscrit dans une démarche de redevabilité et de transparence visant à informer l’opinion sur l’évolution de cette réforme.
Dès l’ouverture, il a tenu à rappeler que l’aménagement du territoire est une discipline d’actions publiques visant à organiser, structurer et optimiser l’espace géographique national.
« Il ne s’agit pas d’un simple exercice administratif, mais d’un levier stratégique permettant une meilleure répartition des activités humaines, une réduction des inégalités spatiales et une planification cohérente des politiques publiques dans une logique de durabilité », a-t-il expliqué.
Cette réforme, a-t-il précisé, s’inscrit « pleinement dans le programme d’actions du gouvernement 2024-2028, sous l’impulsion du président de la République, chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en particulier dans son pilier 3 qui ambitionne d’aménager le territoire pour une meilleure connectivité et durabilité ».
Par ailleurs, le ministre d'État a présenté les avancées récentes enregistrées dans ce domaine depuis juin 2024. Il a évoqué la finalisation du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT), le lancement du Géoportail national baptisé « Data Terra Congolais », la validation de l’annuaire national des ressources naturelles du sol et du sous-sol, ainsi que le déploiement du projet pilote de ville durable à Boma.
Il a également mis en exergue la cartographie des zones vulnérables et des inégalités territoriales, la formation des inspecteurs de l'Observatoire National d’Aménagement du Territoire (ONAT), la vulgarisation des structures administratives dans plusieurs provinces, sans oublier l’avancement du projet stratégique Kinshasa Mercantile Exchange (KME) qui vise à créer une bourse des matières premières en partenariat avec SAGINT, EXIMBANK US et la DFC, afin de garantir une « meilleure transparence » et « compétitivité » dans la valorisation des ressources congolaises.
« Cette réforme est transversale et inclusive. Elle implique non seulement les ministères sectoriels, mais aussi les provinces, les entités territoriales décentralisées, les communautés locales ainsi que les partenaires techniques et financiers. L’aménagement du territoire devient ainsi un véritable cadre de coordination intersectorielle, articulant les politiques du foncier, des forêts, de l’agriculture, de l’énergie, des infrastructures et de l’environnement, dans une logique de cohérence et d’efficacité», a-t-il déclaré.
Enfin, Guy Loando a invité les médias congolais à devenir des relais « actifs » de cette réforme auprès des populations, à expliquer ses enjeux, à vulgariser ses résultats et à soutenir cette dynamique de « transformation territoriale ».
Raphaël Kwazi