
Le ministre des Affaires sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Nathalie Aziza Munana, a lancé, ce mardi 13 mai à Kinshasa, l'atelier de validation de la stratégie nationale de protection sociale non contributive pour la période 2025-2029 de la République démocratique du Congo.
Ce document, élaboré grâce à l'appui de la Banque mondiale à travers le Projet de stabilisation et la paix à l'Est de la RDC (STEP), vise à réduire la pauvreté de 7%, à renforcer l'inclusion sociale et à promouvoir le développement du capital humain en RDC.
« L'événement qui nous rassemble aujourd'hui est pour nous d'une très grande importance, puisqu'il s'agit de valider, en passant en revue avec toutes les parties prenantes, le document de la Stratégie nationale de protection sociale non Contributive (SNPC) qui vous est soumis. Ce document va traduire les ambitions de la RDC dans notre secteur au cours des cinq prochaines années. Pour lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité, des mesures de protection sociale d'une grande ampleur, sans précédent, ont été adoptées partout dans le monde, principalement en Afrique, au cours des dix dernières années. En effet, il est démontré que les programmes de protection sociale transforment des vies, notamment celles des plus pauvres et vulnérables, car ils contribuent à renforcer le capital humain, favorisent l'autonomisation et l'insertion sociale des populations marginalisées ou affectées par des crises, et renforcent la résilience face aux chocs », a expliqué la ministre Aziza Munana dans son allocution.

Néanmoins, la responsable des actions sociales et humanitaires en RDC reconnaît que le chemin à parcourir pour atteindre l'objectif assigné reste parsemé de nombreux défis, entre autres : traduire la volonté politique dans les lois, les programmes et les budgets ; renforcer les capacités institutionnelles du ministère des Affaires sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale pour améliorer la gouvernance dans ce secteur ; et accroître le budget de l'État et les financements des partenaires.
Pour sa part, le directeur des opérations de la Banque mondiale, Aly Sanoh, a souligné que cet atelier représente une étape clé dans la construction d'un système de protection sociale efficace et inclusive, essentiel pour répondre aux défis actuels et futurs de la RDC.
En outre, il a salué le gouvernement de la République démocratique du Congo pour sa vision et son engagement à bâtir une stratégie qui vise à réduire la vulnérabilité des Congolais, en particulier des jeunes, des femmes et des populations déplacées.
« Les programmes existants, bien que louables, restent fragmentés et sous-financés. C'est pourquoi le renforcement du système de protection sociale est fondamental pour garantir la résilience des populations et la réduction durable de la pauvreté. Le projet STEP, financé par la Banque mondiale et lancé en 2014 en collaboration avec le gouvernement congolais, a permis de faire progresser cette vision. STEP illustre l'engagement de la Banque mondiale à accompagner la RDC dans ses efforts pour améliorer l'accès des communautés vulnérables aux infrastructures socio-économiques et soutenir leurs efforts résilients face aux crises. Grâce à ce projet, plus de 2 100 infrastructures communautaires ont été construites et près de 530 000 bénéficiaires ont reçu des transferts monétaires, renforçant ainsi leur indépendance et leur résilience financière. Le projet a soutenu l'amélioration du système de protection sociale en contribuant à la mise en place de ses éléments de base et en appuyant la mise à jour de la Stratégie nationale de protection sociale présentée ici », a-t-il déclaré, tout en assurant que la BM demeure entièrement engagée à soutenir le gouvernement de la RDC dans la mise en œuvre de cette stratégie.
Ces travaux de validation, qui dureront deux jours et réuniront des experts du ministère des Affaires sociales, ceux de la Banque mondiale et d'autres, permettront au gouvernement congolais de se doter d'un outil stratégique à la hauteur de ses ambitions dans le domaine de la protection sociale, conformément à la vision du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, « Le Peuple d'abord ».
Murphy Fika