
La députée nationale Adèle Bazizane, élue de Nyiragongo, a adressé une correspondance à la première ministre Judith Suminwa, appelant à l'intervention du gouvernement pour la prise en charge des frais de participation aux examens nationaux (TENASOSP et EXETAT) pour les élèves des provinces du Nord et Sud-Kivu. Cette démarche fait suite à la détérioration alarmante de la situation socio-économique dans ces régions, exacerbée par la guerre menée par le M23/AFC, soutenu par l'armée rwandaise, selon différents rapports des experts des Nations-unies.
Dans sa lettre dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD ce jeudi 17 avril 2025, la députée Bazizane souligne la précarité extrême des populations vivant dans les zones occupées par le M23-AFC. Ces familles, déjà confrontées à des difficultés économiques considérables, se trouvent dans l'incapacité de payer les frais de participation aux épreuves certificatives nationales. Elle rappelle que seul l'ENAFEP bénéficie de la gratuité, une mesure initiée par le président Félix-Antoine Tshisekedi.
"La guerre nous imposer par les terroristes du M23 avec le soutien de l'armée rwandaise rend de plus en plus la situation socio-économique du Nord et du Sud-Kivu très précaire", écrit-elle, soulignant l'urgence de la situation.
Bazizane insiste sur la nécessité d'une assistance particulière pour ces populations, qui, malgré leur résilience, ne peuvent supporter le fardeau financier des examens. Elle sollicite donc l'intervention de la Première Ministre pour que le Trésor public prenne en charge ces frais, permettant ainsi aux élèves de poursuivre leur parcours éducatif sans être pénalisés par la crise.
"Pour ces raisons et d'autres, je sollicite votre implication en votre qualité de Cheffe du Gouvernement pour la prise en charge par le Trésor Public des frais de participation à ces épreuves qui pointent à l'horizon", affirme la députée.
Cette démarche de la députée Bazizane fait suite aux conséquences dévastatrices de la guerre du M23-AFC sur l'éducation des jeunes du Nord-Kivu et Sud-Kivu, et appelle à une réponse gouvernementale rapide et efficace pour assurer l'égalité des chances face à des probables cas d'abandon d'élèves suite à la conjoncture économique actuelle très difficile.
David Lupemba, à Goma