Beni : 5 morts dans des heurts entre civils et miliciens à Mabalako

Vendredi 7 février 2025 - 20:41
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Cinq (5) personnes sont mortes ce vendredi 07 février 2025, à la suite d'une incompréhension entre un groupe de miliciens inconnus et une couche de la population qui voulait se rendre dans un lieu d'enterrement à Mabalako, agglomération se trouvant dans le groupement Baswagha-Madiwe, en territoire de Beni dans le secteur de Beni-Mbau, au Nord-Kivu. 

D'après la société civile dudit groupement qui a rapporté la nouvelle à 7SUR7.CD et qui pointe du doigt le groupe de miliciens UPLC basés dans la contrée, les victimes ont été tuées par balles. 

"Une famille qui était éprouvée à Mabalako s'est rendue à Runzayi pour l'enterrement de son fils. Malheureusement, les éléments UPLC, ont tiré à bout portant sur la population qui accompagnait la dépouille. Sur-le-champ, 5 personnes sont décédées. Il y a eu aussi 4 blessés et des portés disparus", a fait savoir Justin Kavalami, président de la société civile du groupement Baswagha-Madiwe. 

Ce défenseur des droits humains qui condamne cet acte incivique appelle les autorités à restaurer l'autorité de l'État dans cette entité, à traquer ces miliciens ou à les désarmer.

"Nous voulons que les autorités compétentes puissent statuer sur la situation, car on nous dit souvent que ces miliciens attendent le processus de désarmement. Nous avons saisi toutes les autorités à tout le niveau depuis les affrontements de Ngazi où ces miliciens se sont affrontés entre eux, six fois maintenant, causant le déplacement massif des habitants. Ça devient une menace maintenant pour la population", a-t-il ajouté. 

Suite aux crépitements des balles entendus pendant plusieurs minutes, les activités socio-économiques ont été paralysées à Mabalako et aux environs, où de nombreux habitants qui pensaient à une incursion des rebelles ADF ont fui chacun dans sa direction. 

Toutefois, le calme est vite revenu dans l'entité, à l'exception du village où le drame s'est déroulé. 
Là-bas, selon des sources indépendantes, une psychose règne encore à Runzayi.

Bantou Kapanza Son, à Beni