Sankuru : des enseignants de Katako-Kombe en grève pour exiger la paie de 2 mois d’arriérés de salaire

Mercredi 11 décembre 2024 - 17:09
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À Katako-Kombe, dans la province du Sankuru, le secteur de l’éducation est à l’arrêt. Des enseignants du secteur public de l’Enseignement primaire et secondaire, épuisés par des mois d’impayés, ont décidé de suspendre les cours. Leur revendication est simple : percevoir les salaires des mois d’octobre et novembre 2024.  

Joseph Wonya, président du syndicat des enseignants de ce territoire, a tiré la sonnette d’alarme au cours d'une interview accordée à 7SUR7.CD le mardi 10 décembre 2024. Il parle des conditions précaires dans lesquelles vivent ces professionnels de la craie, pourtant, formateurs des enfants.  

“Les enseignants de Katako-Kombe croupissent dans la misère”, a-t-il affirmé.

À quelques semaines des festivités de fin d'année, ces agents de l'État ne savent plus comment subvenir aux besoins de leurs familles. Pour éviter la répétition de telles situations, Joseph Wonya propose la délocalisation des paiements. Il suggère que les fonds soient transférés directement de la Banque centrale à la Rawbank de Lodja, pour être ensuite gérés par Caritas.

« Nous avons donné des préalables à la Caritas pour pouvoir payer les enseignants du territoire de Katako-Kombe pour les mois d'octobre et novembre (...). Nous avons proposé que le gouvernement puisse délocaliser la paie, de la Banque Centrale directement à la Raw Bank Lodja, au compte de la Caritas, pour permettre la paie effective et en temps réel des enseignants de Katako-Kombe », a-t-il ajouté.

Cette grève à Katako-Kombe n’est pas un cas isolé. À Demba et Dibaya, dans le Kasaï-Central, des enseignants ont également suspendu leurs activités pédagogiques pour les mêmes raisons. La crise des salaires devient une plaie récurrente dans le secteur éducatif congolais, minant à la fois l’avenir des élèves et le moral des enseignants.  

Alain Saveur Makoba