RDC : le syndicat national des médecins décrète une grève générale dès ce mardi

Lundi 14 octobre 2024 - 19:30
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Le Syndicat National des Médecins du Congo (SYNAMED asbl) a annoncé une grève générale, dès ce mardi 15 octobre, sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo, sauf dans les deux provinces sous état de siège. Dans une déclaration parvenue à 7 SUR 7. CD, ce lundi 14 octobre 2024, le SYNAMED asbl a accordé une durée d'une semaine de préavis au gouvernement congolais pour répondre aux revendications des médecins, déposées auprès de la Première ministre, Judith Suminwa.

À cet effet, il a rappelé au gouvernement les revendications contenues dans l'accord du 03 août 2021 et dans l'avenant du 21 mars 2023. Il s'agit de:

•La majoration de la rémunération des médecins,

•La prise en compte des grades statutaires des médecins promus aux grades des médecins juniors et médecins régents par décret n°19/01 du 22 janvier 2019 et ceux promus aux grades des médecins résidents, médecins chefs cliniques et des médecins généraux par l'ordonnance n°22/080 du 1ᵉʳ juillet 2022 du président de la République, chef de l'État,

•La poursuite du paiement des paliers de frais de transport et le logement,

•La mécanisation des médecins qui restent sans aucune sécurité face à leur carrière. Pour certains, ils attendent cette mécanisation depuis plusieurs années,

•L'alignement sans interruption des médecins à la prime de risque professionnel.

Par ailleurs, le SYNAMED a fustigé l'injustice sociale, les inégalités dans la répartition de la richesse nationale ainsi que le manque d'une politique salariale cohérente.

« La situation des médecins est marquée par la dépréciation de sa rémunération de près de 70%, entraînant  la perte de son pouvoir d'achat, de la non-prise en compte des soins de santé des médecins et de leurs dépendants, et de l'inexistence d'une retraite honorable. En effet, les médecins des services publics de l'État sont laissés malicieusement en fonction jusqu'à leur extinction progressive, sans pension digne ni décompte final. Cette situation est non seulement contraire à la constitution et aux lois de la République, mais aussi à l'humanisme universel, car le repos à un âge fixé fait partie de la carrière d'un employé », lit-on dans cette déclaration.

Enfin, le SYNAMED a exhorté le gouvernement de la République à ne plus pratiquer la politique de « l'usure ou celle de l'autruche ». D'ores et déjà, il a dit d'attendre des résultats qui satisfassent les attentes des médecins et non des promesses dans l'objectif de laisser passer le temps.

En ce qui concerne les modalités de la grève, un service minimum sera observé : les sorties précoces des malades hospitalisés, la gestion accélérée des patients en post-opératoire, l’annulation des actes électifs programmés et la suspension des consultations externes.

Raphaël Kwazi