RDC : La Maison civile du chef de l'État porte plainte contre inconnu

Mercredi 9 octobre 2024 - 08:51
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À la suite de la résurgence des actes « délictuels » commis par des tiers en son nom, la Maison civile du chef de l'État saisit la justice. Elle a déposé, ce mardi 8 octobre 2024, une plainte contre inconnu au Parquet général près la Cour de cassation.

« Nous sortons du bureau du procureur près la Cour de cassation pour déposer, au nom du chef de la Maison civile, une plainte de la Maison civile contre inconnu. Pourquoi la plainte ? Parce que depuis quelque temps, il y a multiplication, recrudescence d’actes délictuels qui sont commis par des tiers, mais au nom de la Maison civile », a annoncé le professeur Claude Mukeba, chef de la Cellule de communication à la Maison civile du chef de l'État, après dépôt de cette plainte.

Le dernier acte « délictuel » commis par des tiers au nom de la Maison civile du chef de l'État est la publication sur les réseaux sociaux d'un document assimilé à une correspondance de son responsable, le docteur Bruno Miteyo, recommandant avec un ton « menaçant » l'affectation de deux individus, à savoir Mulunda Mulunda et Ndjibu Kasongo au Secrétariat général de l'Environnement et développement durable.

Pour le chef de la Cellule de communication de la Maison civile du chef de l'État, ce document a tout faux sur les plans forme et fond.

« Le tout dernier acte, c’est le document que vous avez vu en ligne la semaine passée qui ressemblait à un courrier du chef de la Maison civile adressée au Secrétariat général de l’Environnement et développement durable pour recommander deux monsieurs comme neveux du chef de l’État. Ce document a tout faux, que ce soit dans le fond ou dans la forme. Le cachet est un faux cachet, la signature n’est pas conforme à la signature du chef de la Maison civile. Les deux messieurs recommandés ne sont ni de la Maison civile ni de la famille du chef de l’État », a souligné le professeur Claude Mukeba.

Il a par ailleurs précisé que cette plainte, au-delà de sa vocation répressive, revêt une double motivation.

« Ainsi donc, au-delà de la vocation répressive de la plainte, l’action a aussi un côté doublement pédagogique. Pourquoi ? Parce que ça pourrait dissuader les autres citoyens qui seraient tentés par une aventure comme celle-là. Mais aussi, deuxièmement, en direction de potentielles cibles parce que ces gens, les mafieux, ils ont des victimes », a expliqué le numéro un de la cellule de communication à la Maison civile du chef d'État.

Le professeur Claude Mukeba a rappelé aux potentielles victimes de ces « réseaux maffieux » la possibilité de dénoncer ou d'obtenir les renseignements utiles auprès de la Maison civile du chef de l'État, à travers le numéro vert ci-après : 00243 89 411 22 22.

Prince Mayiro