Procès coup d'État : Le Tribunal rejette encore les demandes de liberté provisoire des prévenus Jean-Jacques Wondo et Ephraïm Mugangu

Vendredi 16 août 2024 - 15:02
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Statuant sur l'affaire du coup d'État 
du 19 mai 2024 en RDC, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a rendu ses jugements avant dire droit, à l'audience de ce vendredi 16 août 2024, sur les demandes de liberté provisoire introduites par les prévenus Jean-Jacques  Wondo et Ephraim Mugungu.

Le Tribunal a déclaré ces requêtes recevables, mais non fondées et les a rejetées. Il a décidé de poursuivre l'instruction de cette affaire en maintenant les deux prévenus en détention à la prison militaire de Ndolo.

Rappelons que les prévenus Jean-Jacques  Wondo et Ephraim Mugungu ont introduit leurs demandes de liberté provisoire à l'audience du vendredi 9 août 2024.  

L'avocat de Jean-Jacque Wondo, Me Carlos Ngwapitshi, a démontré que l'état de santé de leur client s'est beaucoup dégradé. Il a  brandi le rapport médical du centre hospitalier de la prison.

À défaut de la liberté provisoire, ce juriste a demandé à ce que son client soit transféré dans un autre établissement hospitalier afin de bénéficier des soins de santé appropriés au regard de la dégradation de son état de santé.

Selon Me Carlos Ngwapitshi, la fuite de Jean-Jacques Wondo n'est pas à craindre, ayant une adresse connue, mais aussi au regard de sa notoriété au niveau international. Il est allé jusqu'à demander au Tribunal de faire même accompagner cette liberté provisoire d'une interdiction de sortie du pays.

La deuxième demande de liberté provisoire est celle introduite par le prévenu Ephraïm Mugangu Ndhirhuhirwa, propriétaire de l'auberge Chez Momo où Christian Malanga a été logé et d'où tous les prévenus sont partis avant d'attaquer la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la nation.

Ses avocats sont allés jusqu'à demande au Tribunal de retenir sa femme qui se trouve aussi parmi les prévenus à titre de caution et de laisser ce père de famille aller s'occuper des enfants mineurs qui sont restés seuls sans parents.

A les en croire, père de famille et auditeur dans une société de télécommunications de la place, Ephraïm Mugangu n'a aucun intérêt de s'en fuir. Il doit donc être relaxé pour s'occuper de la famille abandonnée à son triste de sort, a martelé un avocat.

Jean-Jacques  Wondo et Ephraim Mugungu font partie de 51 personnes accusées d'avoir tenté le coup d'État en RDC le 19 mai 2024, au Palais de la Nation, après avoir attaqué la résidence de Vital Kamerhe, alors ministre de l'Economie nationale.

Le ministère public les poursuit pour plusieurs infractions, à savoir, le terrorisme, la détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.

ODN