Procès coup d'État : Jean-Jacques Wondo et Ephraïm Mugangu ont de nouveau introduit une demande de liberté provisoire

Vendredi 9 août 2024 - 17:20
Image
Droits tiers

Le procès sur la tentative du coup d'État du 19 mai dernier en RDC se poursuit à la prison militaire de Ndolo. À l'audience de ce vendredi 9 août 2024, les prévenus Jean-Jacques  Wondo et Ephraim Mugungu ont sollicité pour la énième fois une liberté provisoire.

Développant leurs moyens, les avocats de Jean-Jacque Wondo, dont Me Carlos Ngwapitshi  ont démontré que l'etat de santé de leur client s'est beaucoup dégradé. Pour étayer leur argumentaire, ils ont brandi le rapport medical du centre hospitalier de la prison.

À défaut de la liberté provisoire, ces avocats ont demandé à ce que leur client soit transféré dans un autre établissement hospitalier afin de bénéficier des soins de santé appropriés au regard de la dégradation de son état de santé.

Selon Me Carlos Ngwapitshi, la fuite de Jean-Jacques Wondo n'est pas à craindre, ayant une adresse connue, mais aussi au regard de sa notoriété au niveau international. Il est allé jusqu'à demander au Tribunal de faire même accompagner cette liberté provisoire d'une interdiction de sortie du pays.

La deuxième demande de liberté provisoire est celle introduite par le prévenu Ephraïm Mugangu Ndhirhuhirwa, propriétaire de l'auberge Chez Momo où Christian Malanga a été logé et d'où tous les prévenus sont partis avant d'attaquer la résidence de Vital Kamerhe et le Palais de la nation.

Ses avocats sont même allés jusqu'à demande au Tribunal de retenir sa femme qui se trouve aussi parmi les prévenus à titre de caution et de laisser ce père de famille aller s'occuper des enfants mineurs qui sont restés seuls sans parents.

A les en croire, père de famille et auditeur dans une société de télécommunications de la place, Ephraïm Mugangu n'a aucun intérêt de s'en fuir. Il doit donc être relaxé pour s'occuper de la famille abandonnée à son triste de sort, a martelé un avocat.

En réaction, l'officier du ministère public a demandé aux juges de déclarer ces moyens recevables, mais non fondés. Il a soutenu qu'au regard de la gravité des faits en cause, notamment une tentative de coup d'État, une seule seconde de liberté provisoire à Jean-Jacques Wondo et Ephraïm Mugangu leur permettra de prendre fuite.

Quant à la demande de J.J Wondo de se faire  transférer dans un autre établissement hospitalier pour des soins appropriés, le ministère public soutient que cette question peut se gérer au niveau de l'administration pénitentiaire. Il pense que l'hôpital de la prison peut bien le prendre en charge.

Après avoir écouté les uns et les autres, le Tribunal a pris tous les moyens en délibéré et promet de rendre ses jugements avant dire droit à l'audience du lundi 12 août prochain.

ODN