Procès sur le coup d'État : Le Tribunal rejette les demandes d'annulation des PV de tous les prévenus à l'exception de ceux de Jean-Jacques Wondo

Mardi 25 juin 2024 - 16:02
Image
Droits tiers

Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a rendu son jugement avant dire droit, ce mardi 25 juin 2024, dans l'affaire du coup d'État manqué en RDC du 19 mai dernier.

Dans cette décision lue par le président de la composition, le major Freddy Ewume Ampia, le TMG/Gombe rejeté l'essentiel des moyens soulevés par les avocats et ordonné le début de l'instruction du fond de l'affaire, donc des faits en cause.

S'agissant des demandes d'annulation des procès-verbaux de l'instruction prejuridictionnelle, le Tribunal les a rejetées toutes, à l'exception de celle du prévenu Jean-Jacques Wondo dont les PV sont annulés faute de signature au bas du document par l'OPJ verbalisant.

Le Tribunal a cependant indiqué d'exploiter ces procès-verbaux à titre de renseignement. S'agissant des demandes de liberté provisoire introduites par certains prevenus, les juges les ont aussi rejetées.

Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a aussi déclaré recevable, mais non fondé le déclinatoire de compétence. Il se déclare compétent à juger tous ces prévenus qui, selon lui, ont commis des infractions militaires avec des effets militaires.

Le Tribunal s'est aussi prononcé sur le prévenu qui se présentait comme le fils du pasteur Bokundoa, responsable de l'Eglise du Christ au Congo. Les juges le taxe d'usurpateur du nom de ce pasteur. Son vrai nom est plutôt Kazadi Yav David.

Soulignons qu'au total, 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire. Elles sont accusées  de sept infractions, à savoir, le terrorisme, la détention illégale d'armes et de munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.

Ces personnes sont reprochées d'avoir tenté un coup d’État en RDC dans la matinée du 18 au 19 mai dernier. Selon le ministère public qui les poursuit, ils ont d’abord attaqué la résidence de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avant de s'en prendre au Palais de la Nation, siège officiel de l’institution président de la République.

ODN