À travers une correspondance adressée au ministère de l’intérieur ce mercredi 3 janvier 2024, Christian Ntabalinzi, président de l’Engagement Citoyen pour la République, a sollicité le retrait de l’agrément accordé au parti ADCP de Corneille Nangaa, et l’activation des poursuites contre lui et ses complices pour menace contre l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC.
Dans sa correspondance, le président de l’ECR fait savoir qu’il a été relayė et suivi par tous, la haute trahison de Corneille Nangaa, contenue dans sa déclaration annonçant la création d'un mouvement politico-militaire, dénommė Alliance Fleuve Congo, ayant pour unique objectif, dit-il, de perturber gravement I'ordre public par le renversement des institutions de la République.
« Suivant la déclaration de ce délinquant, la structure qu'il préside est une coalition de plusieurs partis politiques et mouvements terroristes dont celui dit Mouvement du M23. À ce dernier, on ne saurait méconnaitre la paternalité et le commandement de Monsieur Paul Kagame et d'autres forces obscures euvrant contre les intérêts de la Nation congolaise », écrit Christian Ntabalinzi.
Estimant que l'heure est « très grave et nécessite une action républicaine à la hauteur de la menace afin de sauver la République par la neutralisation pure et simple de I'ennemi d'État déguisé en acteur politique », le président du parti ECR rappelle le prescrit de l’article 64 de la Constitution congolaise, qui stipule dans son alinéa 2, que toute « tentative de renversement du régime constitutionnel, constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l'Etat ».
De ce fait, il y a lieu d'affirmer, dit-il, que les menaces proférées contre la nation ne sont pas de nature fantaisistes encore moins un simple message de veux de fin d'année mais bien un acte de rébellion contre l'autorité légalement établie.
« Outre ce qui précède, nul n'est besoin de rappeler que même dans l'hypothèse de création d'un parti politique, le cas de Monsieur NANGAA, ancien président d'une prestigieuse institution étatique comme la CENI, ne peut bénéficier d'aucune clémence car il viole outrageusement plusieurs autres dispositions légales pertinentes à l'instar de I' article 6 alinéa 3 de la mēme Constitution, tout comme l'article 6 de LOI N° 04/002 DU 13 MARS 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques en République Démocratique du Congo », dit-il.
Et d’ajouter : « Excellence, étant donné que le nommé NANGAA a été clair dans ses dernières déclarations insurrectionnelles contre la République, il n'est pas exclu que le pays soit fortement infiltré et cela constitue une raison de plus pour activer rapidement la machine de la répression contre ces délinquants ».
Christian Ntabalinzi sollicite ainsi le retrait de l’agrément du parti ADCP de Corneille Nangaa, sa poursuite et ses complices, pour menace contre l’intégrité territoriale.
« En effet, la sommation de ces graves violations non exhaustives contre la République dont Monsieur Nangaa est I'un des auteurs clairement identifiés me pousse d'exhorter votre autorité à sauver la République en reportant d'une part I'arrêté portant enregistrement et agrément du parti politique dont il est initiateur et président, et d'autre part en déclenchant, en procédure d'urgence, des poursuites contre tous les partisans de ce mouvement insurrectionnel », a écrit C. Ntabalinzi.
Notons que dans cette même optique, le président du parti l’Engagement Citoyen pour la République, a déposé une plainte contre Corneille Nangaa au Parquet près la Cour d’appel/Gombe, pour rébellion.
Christian Dimanyayi