Des acteurs étatiques parmi lesquels des députés provinciaux, des administrateurs des territoires et chefs coutumiers, ceux de la société civile ainsi que des Organisations Non Gouvernementales ont participé du mardi 26 au mercredi 27 avril dernier à une rencontre sur la mobilisation et l'engagement au processus d'élaboration de la Politique Publique Provinciale en matière foncière et d'aménagement du territoire.
Ce processus coordonné par l'organisation ZOA sur financement des Pays-Bas, veut mettre un terme aux débats sur les conflits fonciers qui gangrènent l'Est de la RDC en général. Ces acteurs étaient réunis à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
« Les problématiques sont diverses, il y a des problématiques relatives à la sécurisation des terres, à l'affectation des terres, à l'usage même des terres et c'est ce qui crée beaucoup de conflits au niveau de la province. Pour résorber tous ces conflits, on veut élaborer sur le plan institutionnel, sur le plan légal, des politiques qui vont permettre de répondre à toutes ces questions de conflit de sécurité foncière, d'affectation et d'usage des terres au niveau local », a déclaré Justin Daniel Kahindo, expert foncier dans l'organisation ZOA au micro de la presse locale.
À l'issue de cet atelier, les participants ont formulé plusieurs recommandations, notamment : « faire des plaidoyers afin d’obtenir un tribunal/parquet foncier à l'exemple des tribunaux de commerce, etc. ou à défaut réhabiliter les tribunaux coutumiers/associer les chefs coutumiers aux tribunaux de paix pour des dossiers relatifs au conflits fonciers, constituer urgemment une équipe restreinte d'acteurs pour développer la stratégie globale de communication dans le ce cadre du processus P3 », et bien d'autres.
Des conflits fonciers gangrènent la province du Nord-Kivu et sont aussi à la base de l'insécurité notamment dans le territoire de Masisi où des cas de spoliations ne cessent d'être répertoriés par la société civile locale ainsi que par des acteurs politiques.
Glody Murhabazi, à Goma