Le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) en collaboration avec l'Alliance nationale des autorités traditionnelles du Congo (ANATC/Kasaï) a sensibilisé les chefs coutumiers sur la réduction des risques des Violences basées sur le genre (VBG) et la Protection contre les actes d'exploitation et d'abus sexuels (PSEA) au cours d'un atelier tenu du 29 au 30 avril dernier à Tshikapa.
D'après la cheffe de bureau du HCR/Tshikapa, cet atelier a été organisé dans le cadre d'un appui aux chefs coutumiers, pour s'assurer de la transmission des messages de lutte contre les VBG au sein de leurs communautés.
« Les chefs coutumiers sont les porteurs de certaines valeurs et sont à la fois ceux qui transmettent beaucoup de pouvoirs à travers les messages. Comme vous le savez, le président de la République avait, au mois de novembre dernier, tenu à Kinshasa une conférence sur la masculinité positive et c'est sur l'appui de cette conférence que l'UNHCR a organisé cet atelier pour pouvoir appuyer les chefs coutumiers à se rassurer de la contribution des chefs coutumiers dans la lutte contre les violences basées sur le genre et les actes d'exploitation et d'abus sexuels », a dit la cheffe de bureau de L'UNHCR/Tshikapa, Sandrine Desamours, à la presse locale.
Les chefs coutumiers ont exprimé leur disponibilité à s'engager dans l'abolition de l'amende habituellement infligée à la femme mariée, violée par la coutume. Ils ont également mis en place une commission chargée de rédaction de l'acte d'engagement lequel sera examiné et signé en plénière la semaine prochaine.
Le HCR a tenu cet atelier en partenariat avec l'ONG Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI) qui s'occupera de poursuivre la mise en œuvre de ce programme de réduction des risques de violences basées sur le genre à l'égard de la femme et de la jeune fille dans la province du Kasaï, mais aussi la Fondation Kadima qui travaille en étroite collaboration avec les chefs coutumiers pour la résolution pacifique de conflit avec les fonds de UNHCR.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa