La plateforme Agir pour des Élections Transparentes et Apaisées (AETA) suggère aux députés nationaux qui examinent actuellement la loi électorale de lever une option légale sur l'usage de la machine à voter.
C'est ce qu'indique sa déclaration lue devant la presse, ce mardi 19 avril 2022, par son secrétaire permanent, Jérôme Bonso, qui rappelle à l'intention de l'opinion tant nationale qu'internationale qu'il reste moins de 600 jours avant la convocation du corps électoral, conformément à la Constitution.
Tout en mettant en garde contre le clientélisme et la corruption qui risquent d'emailler l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces, cette plateforme pense que l'utilisation de la machine à voter pour ces scrutins comme pour les autres permettra de réduire le coût des opérations.
Dénonçant la non-transparence, le déficit d'objectivité et le non-respect des normes de l'arithmétique électorale dans le calcul du seuil de représentativité par la CENI, AETA souscrit à l'option de la suppression du seuil électoral afin de donner la chance égale à tous les candidats.
Toute en saluant les innovations contenues dans la proposition de loi électorale sous examen à l'Assemblée nationale, cette plateforme exprime quelques inquiétudes sur des faits qui, soutient-elle, risquent d'impacter négativement le processus électoral en cours.
S'agissant de la prise en compte des femmes et des personnes vivant avec handicap, AETA plaide pour la mise en place d'une disposition contraignante devant obliger les partis et regroupements politiques à aligner ces catégories, de peur de voir leurs listes être invalidées.
En ce qui concerne les contentieux, AETA propose 3 choses. Il s'agit de l'obligation du recyclage des juges électoraux, de l'obligation de sanctionner ceux qui rendraient des arrêts hors délai et les déclarer caduques, et de l'interdiction de remettre les procès-verbaux des résultats électoraux aux observateurs électoraux pour défaut de qualité d'être partie au procès des contentieux électoraux.
Au président de la République, AETA recommande notamment de matérialiser sa volonté d'organiser les élections crédibles, transparentes et apaisées dans le respect du délai Constitutionnel.
Quant au Parlement, AETA appelle à accélérer le processus d'adoption de la loi électorale en veillant à la participation de toutes les composantes et sensibilités à l'interne ;
S'agissant du Gouvernement, AETA suggère de mettre à la disposition de la CENI tous les moyens nécessaires, dans le respect de son autonomie administrative et financière, pour son fonctionnement et la réalisation des opérations électorales.
Cette structure invite par ailleurs la CENI à accompagner les organisations de la société civile dans l'éducation civique et électorale et d'impliquer la société civile dans toutes étapes du processus électoral ;
AETA recommande à la population de rester vigilante et mobilisée pour un processus électoral inclusif, apaisé et transparent dans le respect du délai Constitutionnel.
Orly-Darel Ngiambukulu