Malgré l'absence de la partie accusée, la première audience du procès des victimes de la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï contre la société d'exploitation de diamant en Angola "Catoca Diamond", s'est tenu le lundi 21 mars 2022 devant le tribunal de grande instance de Tshikapa (TGI/Tshikapa).
Après la plaidoirie de la partie civile, le président du TGI/Tshikapa a déclaré que l'affaire est prise en délibérée et le jugement sera rendu dans le délai de la loi.
Tout en espérant que la vraie justice soit dite, le collectif d'avocats de la partie civile demande réparation. Elle a demandé 100 milliards de dollars de dommage et intérêt.
"Nous avons pris conscience du drame qu'on a connu il y a 8 mois, nous avons demandé à ce que justice soit rendue. Nous nous attendons au paiement de dommage et intérêt, nous avons demandé 100 milliards de dollars américains. Jusqu'aujourd'hui, il y a toujours des maladies cutanées, des maladies diarrhéiques et plusieurs autres maladies. Il y a des mamans qui ont des légions vaginales. Nous demandons réparation", a déclaré Maître Guy Mafuta qui conduit le collectif d'avocats de la partie civile.
Il sied de signaler que des produits toxiques ont été déversés dans la rivière Tshikapa à partir de l'Angola où elle tire ses sources, d'où la pollution de cette dernière qui a ensuite touché la rivière Kasaï.
Une usine de traitement de diamant dans la province de Lunda-Sul en République d'Angola (Catoca Diamond) avait connu une panne dans le fonctionnement au point de déverser des produits toxiques dans la rivière Tshikapa.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa