Procès Rossy Mukendi : Les témoins pourraient être confrontés à leurs déclarations à l'audience du 15 mars

Lundi 8 mars 2021 - 22:33
Image
7SUR7.CD

La prochaine instruction de l'affaire qui met aux prises le ministère public et les parties civiles contre le brigadier en chef Gérard Tokis Nkumbo, présumé auteur de l'assassinat de Rossy Mukendi, est programmée le 15 mars 2021 au Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa-Matete. 

Cette séance va permettre au greffier de boucler la lecture des procès-verbaux (PV) des audiences antérieures. Sauf changement, il sera aussi question de confronter les différents témoins à leurs déclarations faites lors desdites audiences. 

C'est-ce qu'a annoncé le président de la composition au cours de l'instruction de ce jour, consacrée à la lecture des feuilles d'audiences après leur toilettage. Cet exercice a été suspendu faute de temps. 

Il a expliqué que le Tribunal a opté pour la stratégie de l'audition des supports sonores ainsi qu'à la visualisation des vidéos des anciennes audiences pour éviter "les redites" des uns et des autres. 

Cette approche a été saluée par les parties civiles. Me Richard Bondo a déclaré que celle-ci est une voie pour la reconstitution des faits en vue de l'éclatement de la vérité. De ce fait, il a estimé qu'une descente sur le lieu du crime est nécessaire pour identifier les circonstances de la mort de R. Mukendi.

Pour lui, cette étape conduira à la requalification des infractions afin que les "vrais" auteurs matériels et intellectuels de "cet acte planifié" subissent la rigueur de la loi. 

Les avocats de la défense continuent à clamer l'innocence de leur client. 

Qu'en est-il de la prestation de serment des 3 juges assesseurs ?

Considéré comme préalable pour la "régularisation" de l'instruction de cette affaire sur la forme, le Tribunal n'y a pas donné une suite favorable au grand dam des parties civiles. 

Le président de la composition a rejeté la lecture combinée des articles 27 et 32 du Code judiciaire militaire par rapport à cette question faite par les parties civiles. 

Pour le ministère public, cette exigence a été vidée lors de l'audience passée. D'où, l'organe de la loi considère la posture des parties civiles tout simplement comme un dilatoire. 

Dans la quête de trouver gain de cause, les conseils des parties civiles ont saisi la hiérarchie, a annoncé Me Richard Bondo. 

Il sied de noter que Carine Lokeso, commissaire supérieure adjointe, pointée du doigt par les parties civiles comme une pièce maîtresse dans ce dossier se trouve sur la liste des renseignants. 

Merveil Molo