Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président national de l'Union des Nationalistes et Fédéralistes du Congo (UNAFEC) a qualifié de « meeting politique » la dernière prédication du pasteur Ngoy Mulunda de l'église Méthodiste unie, qui a value à ce dernier une arrestation.
Dans une déclaration faite ce mercredi 20 janvier à Lubumbashi, Gabriel Kyungu a affirmé que les propos sécessionnistes tenus par le pasteur Daniel Ngoy Mulunda n'engagent que lui et non le Grand Katanga.
Gabriel Kyungu justifie sa prise de position par le souci d'éclairer l'opinion et couper court à « l'intoxication, à l'amalgame et à la confusion » qui, selon lui, sont semés par le Front Commun pour le Congo (FCC).
« La position de l'UNAFEC est claire. Nous avons parlé des membres des églises qui utilisent même les églises pour injecter le venin. Nous avons suivi la prédication de Mulunda, il n'y avait rien de religieux, c'était un meeting politique et ça n'engage que lui, ça n'engage pas le Katanga. Nous disons, la constitution est très claire. Le congolais est chez lui partout au Congo. Donc, qu'ils se taisent. Lorsqu'ils veulent parler politique, qu'ils engagent leur formation politique ou leur plateforme politique, pas les Katangais », a fustigé Gabriel Kyungu.
Il ajoute que ces propos tenus par Ngoy Mulunda s'inscrivent dans le sens de créer une guerre interethnique dans l'espace du Grand Katanga.
« 18 ans de pouvoir du FCC, qu'ont-ils fait du Katanga ? Le seul bilan du FCC c'est le découpage du Katanga. Ils veulent tribaliser leur démarche, ils veulent opposer et organiser une guerre interethnique au Katanga. Qui a forcé Moïse Katumbi d'aller en exil ? Le professeur Huit Mulongo a été arrêté arbitrairement, Vano Kiboko a connu la prison parce qu'il s'est opposé au découpage. Qui l'a mis en prison ? Je ne veux pas parler de moi car j'ai perdu plus de 100 jeunes de l'UNAFEC, je parle du bâtonnier Muyambo, où étiez-vous pour parler de la katanganité ? », s'est-il interrogé.
Pour rappel, après des propos qualifiés de sécessionniste tenus lors d'un culte le samedi 16 janvier dernier, l'ancien président de la CENI a été arrêté et conduit en prison où un procès en flagrance est organisé.
Patient Lukusa, à Lubumbashi