Lors de son face-à-face avec les professionnels des médias congolais de la diaspora jeudi 1er octobre 2020 à Bruxelles, le président Félix Tshisekedi est revenu sur le dossier des juges constitutionnels Jean Ubulu et Noël Kilomba.
Selon le 5è président de l'histoire de la République démocratique du Congo, le sort de ces deux juges est déjà scellé.
"J’ai du mal à imaginer que des réformes opérées dans le secteur de la justice soient assimilées à un casus belli. Le sort des deux juges est scellé dans la mesure où ils n’ont pas exercé leur recours dans les normes. En refusant d’accepter leurs nouveaux postes, ils ont mis leur carrière en berne", a déclaré Félix Tshisekedi.
Pour rappel, les deux juges constitutionnels Noël Kilomba et Jean Ubulu ont été nommés à la Cour de cassation par le chef de l'État au mois de juillet dernier.
Cependant, ils ont, à travers une correspondance datée du 27 juillet dernier, refusé ces nominations tout en demandant au président de la République de les laisser achever leurs mandats à la Cour constitutionnelle jusqu'en avril 2021. Le 4 août dernier, ils n'ont pas prêté serment comme leurs 64 collègues nommés par le chef de l'État.
De ce fait, la présidence a, dans un communiqué publié le 8 août de l'année en cours, fait savoir qu'il revenait au chef de l'État de constater la démission d'office de ces juges après leur refus de prêter serment.
De leur côté, les juges Kilomba et Ubulu ne désarment pas. Ils ont mandaté Théodore Ngoy, avocat et ancien procureur, pour user de tous les voies et moyens afin que les ordonnances présidentielles portant leurs nominations soient rapportées. Cet ex-candidat à la présidentielle de 2018 a, dans un entretien accordé récemment à 7SUR7.CD, menacé de saisir le Parlement pour mettre le chef de l'État en accusation pour violation de la constitution.
Prince Mayiro