Condamnation de Kamerhe : « Nous leur avions fait échapper à la ménopause politique, ils nous remercient en monnaie de singe », (UNC/Nord-Kivu à l'UDPS)

Mardi 23 juin 2020 - 13:56
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7sur7

La condamnation de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l'État, à 20 ans de prison, notamment pour détournements des deniers publics dans l'affaire dite de « 100 jours », continue à animer la scène politique congolaise, de part et d'autres.

Dans une déclaration parvenue ce mardi 23 juin 2020 à 7SUR7.CD, le porte-parole de l'Union pour la Nation Congolaise, parti de Vital Kamerhe, au Nord-Kivu estime que ce dernier a été arrêté et condamné « sur fond des faussetés propagées dans l'opinion par des partisans de l'UDPS, parti présidentiel.

« Nous leur avions fait échapper à la ménopause politique, et voilà ils nous remercient en monnaie de singe... La condamnation de Kamerhe est une épreuve très difficile pour nous, mais aussi un moment de concentration et de réarmement moral. Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort ! », s'exclame Adrien Mushumo, porte-parole de l'UNC au Nord-Kivu.

D'après ce dernier, un noyau de 6 personnes se serait créé au sein de la présidence pour « bouffer » Kamerhe, d'où sa condamnation en vue de l'écarter de l'élection présidentielle de 2023, conformément à l'accord qui le lie au président Félix Tshisekedi depuis la dernière élection présidentielle de décembre 2018.

« Heureusement pour tous ceux qui ont pris part au complot, l'UNC est un parti des intellectuels. Un parti sérieux et organisé où tout le monde a appris le pacifisme légendaire de Kamerhe. Ils peuvent être rassurés, nous ne les feront rien mais comme Dieu n'aime pas les méchants, tôt ou tard la nature s'occupera d'eux », prévient Adrien Mushumo et ses pairs de l'UNC au Nord-Kivu.

Cependant, comme sur le plan national, l'UNC/Nord-Kivu dit réitérer sa loyauté au Cap pour la Changement (CACH), coalition formé avec l'UDPS, ainsi que l'appartenance à la coalition avec le FCC de Joseph Kabila.

Pour rappel, Vital Kamerhe président de l'UNC et directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi a écopé 20 ans de travaux forcés et 10 ans d'inéligibilité à la fonction publique, après avoir été reconnu coupable de détournement des fonds alloués au programme d'urgence des 100 jours du chef de l'État.

Glody Murhabazi, à Goma

 

AfroPari Juillet 2025