![7sur7](/sites/default/files/styles/article_2022/public/2020-06/DRONE%20PORT%20SEC%20KASUMBALESA.00_01_40_17.Still003.jpg?itok=lTab7f_Z)
Contrairement à ce qui se raconte, l'Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem), entend faire du port sec de Kasumbalesa le prolongement de sept ports maritimes internationaux de l'Afrique centrale.
C'est ce que renseigne un communiqué parvenu à la rédaction de 7sur7.cd, ce mardi 3 juin 2020, dans lequel l'Ogefrem donne des détails sur l'importance de ce projet, son coût et ce qui y a déjà été réalisé.
L'Ogefrem affirme avoir initié ce projet du port sec de Kasumbalesa pour combattre la lenteur administrative et éviter la fraude à laquelle sont exposés les marchandises et les transporteurs internationaux suite en l'absence des infrastructures adéquates sur la nationale numéro un, à la frontière entre la Zambie et la RDC ( vers Kitwe et Ndola).
"Fort de ce constat, l'Ogefrem, conseil des chargeurs et bras séculier de l'Etat dont la mission est de mettre en place des mécanismes appropriés de gestion du fret et promouvoir la productivité nationale, a pensé à une panoplie de réformes parmi lesquelles l'érection du port sec de Kasumbalesa et l'obtention de la signature des textes légaux pour renforcer sa mission", renseigne le communiqué.
Conscient de l'importance de ce projet non seulement pour la RDC mais aussi pour les pays membres de la COMESA, la SADC l'a inscrit parmi les projets intégrateurs de la région.
Selon le vœu émis par les autorités congolaises, précise le communiqué, ce port sec de Kasumbalesa moderne doit être doté, non seulement de tous les équipements et infrastructures nécessaires au traitement du fret, mais aussi de tout le dispositif administratif lié à l'inspection, au contrôle de qualité de service et au dédouanement des marchandises de manière fiable, rapide et en toute sécurité.
Le communiqué de l'Ogefrem indique que ce port sec sera pourvu d'un poste douanier, d'un service d'immigration, de l' office de contrôle, d'une quarantaine, de la police et de bien d'autres services.
Limitée à l'initial à un parking avec quelques entrepôts sur une superficie de 62 hectares pour un coût de 125 millions USD, la conception de ce port sec a connu une évolution après la nomination des nouveaux mandataires le 13 juillet 2017.
" Il a été opté de faire du port sec de Kasumbalesa un véritable terminal. C'est-à-dire un port intérieur sur terre ferme et une plateforme logistique comprenant plusieurs modules, sont les aires de stationnement, une clôture sécurisée, des points d'entrée électronique, un parc à conteneurs, des entrepôts ouverts et fermés, sous douane et libres, une zone de réception et de stockage en vrac et des équipements de manutention du fret", a affirmé le communiqué.
Il a également été décidé de doter ce port sec de Kasumbalesa, poursuit le communiqué, du parc à véhicules, des bureaux de douanes, des bureaux administratifs pour le centre de contrôle, des banques, des transitaires, des agences de fret, des équipements techniques, des installations pour l'entreposage du carburant avec le service de pompage, d'une installation du service incendie, d'une installation de quarantaine, des installations de gestion des déchets, d'une centrale électrique, d'une installation de traitement d'eau, d'un laboratoire avec des installations d'essai, d'un centre d'hébergement du personnel, d'un centre d'excellence et des installations auxiliaires et connexes.
Avec cette nouvelle conception, le coût estimatif de ce projet a été réévalué à 300 millions USD sur base d'un benchmark présenté à l'Ogefrem par la firme sud-africaine Rail and road Africa dont la signature d'un contrat de partenariat est intervenu le 11 mai 2018 à Lubumbashi.
Le communiqué renseigne que le non respect des clauses de ce contrat par l'entreprise précitée l'a rendu caduque et qu'aucun décaissement n'a été effectué.
Puisque la construction du port sec de Kasumbalesa est une réponse urgente au problème de congestion qui se pose avec acuité au niveau du
poste frontalier de Kasumbalesa, l'Ogefrem, indique le communiqué, s’est résolu dans un premier
temps de réaliser quelques travaux identifiés sur financement propre
constitué de 1,5% de la Commission PIP et de l’emprunt de près de 3 millions
USD contracté à Afriland first bank.
Il s’agit là des travaux
d’aménagement et d’opérationnalisation d’une aire de stationnement à
Kasumbalesa.
"Autrement dit, une plateforme de 20 hectares est
complètement aménagée et n’attend que la mise en œuvre des dalles de béton
armé. Tout le site du port sec, soit 62 hectares est entièrement clôturé et sécurisé. Le retour de la saison sèche sera déterminant pour procéder au
bétonnage de cette aire de 20 hectares, susceptible d’accueillir 1.500 à 2.000
véhicules afin de lancer l’opérationnalisation du Parking", affirme le communiqué.
Il renseigne que, toujours dans l’objectif de servir les chargeurs et divers autres
intervenants au Commerce extérieur, par la
réalisation de ce méga projet intégrateur, la RDC à travers l’Ogefrem s’est adressée à la Banque Africaine de
Développement ( BAD).
Après examen des dossiers techniques disponibles, la BAD a marqué un vif intérêt pour accompagner l’Ogefrem
dans l’actualisation et l’amélioration des dossiers techniques relatifs à la
construction et l’équipement du port sec de Kasumbalesa à travers une
actualisation et la réalisation d’une étude complètes détaillée du port sec de Kasumbalesa.
Dans le cadre du projet de la réhabilitation de la route nationale n°1 allant de
Kinshasa/Ndjili à Batshamba sur 622 km, la BAD a mis une partie des
ressources de ce projet pour le financement d’environ 2.6 millions USD de
l’étude d’Avant-Projet Détaillé (APD) du port sec de Kasumbalesa, soutient le communiqué.
Il convient de rappeler que cette mise au point de l'Ogefrem intervient après plusieurs rumeurs circulant sur les réseaux sociaux faisant état d'un détournement des fonds liés à la réalisation de ce projet du port sec de Kasumbalesa.
Orly-Darel Ngiambukulu