RDC - Covid-19 : plus de 2000 personnes pourront sortir des prisons (ministre des droits humains)

Jeudi 7 mai 2020 - 17:45
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Plus de 2000 personnes pourront bénéficier de la grâce présidentielle,
de la libération conditionnelle et provisoire dans le cadre du désengorgement des prisons face à la menace de la pandémie du coronavirus en République démocratique du Congo.

La prison militaire de Ndolo touchée, les autorités congolaises craignent le risque de contamination à la prison de Makala où les conditions carcérales sont "déplorables" .

C'est pourquoi, une première série des listes va être proposée ce jeudi 07 mai 2020, a indiqué le ministre des droits humains André Lite au cours d’une conférence de presse. 

"Nous apprêtons déjà des listes à proposer à la grâce présidentielle, à la libération conditionnelle et à la mise en libérté provisoire et ce, à travers tout le territoire national. Je crois  qu'aujourd'hui ou dans les minutes qui suivent, il y aura une première série de liste. Ça va se poursuivre. Le pays est vaste et le  milieu carceral congolais est surpeuplé", a-t-il fait savoir.

Cependant, A. Lite a indiqué que ces libérations se feront sur base des critères et des détails à prendre en compte.  

Il a en outre déploré que la détention en RDC soit un principe même dans les milieux carcéraux pour mineurs.  

"La liberté est le principe et la détention est l'exception.Curieusement au Congo, on compte parmi les personnes en détention, celles qui n'ont pas des dossiers judiciaires et personne ne sait pourquoi, elles sont en prison. Même dans les amigos, nous avons des situations pareilles, gérées par différents commissariats de la police", s'est-il plaint. 

Selon les principes juridiques, la liberté conditionnelle va concerner les prisonniers condamnés qui purgent  leurs peines. Les bénéficiaires de la liberté provisoire sont ceux qui  attendent leurs procès. Par contre, la grâce présidentielle va relever des prérogatives du président de la République Félix Tshisekedi.

Au dernier conseil des ministres, le vice-premier ministre de la justice avait été instruit, de prendre immédiatement, en concertation avec le ministre des droits humains, les mesures de désengorgement urgent des prisons avec le concours des services judiciaires compétents.

Ange Makadi Ngoy