![7sur7](/sites/default/files/styles/article_2022/public/2020-04/05.Dotcompc.png?itok=GAn5hNUO)
Le gouvernement congolais, sur proposition du ministère des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l'Information et la Communication (PT-NTIC), décide de taxer l'utilisation des téléphones mobiles.
En effet, le premier ministre Sylvestre Ilunga a signé le décret n°20/005 du 09 mars 2020 modifiant et complétant le n°012/15 du 20 février 2012 fixant les modalités de calcul et les taux des revenus des prestations de l'Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPTC).
Dans ce décret consulté par 7SUR7.CD ce vendredi 24 avril, l’exécutif central a fixé les taxes que les appareils mobiles devront payer chaque année via les opérateurs de télécommunications.
Les téléphones mobiles 2G payeront 1$ sur chaque SIM par année et ceux qui sont dotés de la technologie 3G, 4G ou d'une technologie future vont payer 7 $ sur chaque SIM.
Ces frais seront débités des utilisateurs des appareils mobiles via un opérateur de télécommunications, précise le gouvernement.
Cependant, certains opérateurs économiques du secteur de télécoms et du Régulateur redoutent, avec l'entrée en vigueur de cette mesure, une réduction potentielle des chiffres d'affaires des opérateurs Télécoms et de leurs taxes à l'État congolais.
Ils estiment que leur secteur est déjà soumis à une forte pression fiscale et parafiscale. Cette nouvelle taxe va impacter négativement le secteur: perte de plus de 100 millions $ chaque année. Aussi cette mesure va affecter les utilisateurs, déjà surtaxés avec la perception par la douane de 40% du prix du téléphone. La nouvelle taxe va réduire le nombre d’utilisateurs des Télécoms et de data, préviennent certains opérateurs télécoms.
Ce qui, d'après eux, va à l'encontre de la promesse du chef de l'État Félix Tshisekedi de promouvoir l'inclusion numérique.
"Qui va percevoir ces 100 millions $ ? Et pourquoi faire ?" demande un cadre de l'ARPTC (le régulateur)!
Prince Mayiro