Sud-Kivu : Des structures citoyennes exigent la mise en quarantaine de la délégation gouvernementale attendue à Uvira

Mardi 21 avril 2020 - 09:22
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Les mouvements citoyens et organisations de la société civile réunis au sein du collectif Amka Congo exigent la mise en quarantaine de la délégation du gouvernement national attendue à Uvira (Sud-Kivu) ce mardi 21 avril 2020 pour l'assistance des victimes des inondations.

Ces structures citoyennes disent craindre une importation en province des cas de Covid-19, car cette délégation vient de Kinshasa, l'épicentre de cette pandémie au pays.

Dans une déclaration lundi 20 avril 2020, le collectif Amka Congo s'oppose à l'arrivée de cette délégation et sollicite que les moyens soient juste envoyés aux victimes des inondations.

"Nous ne sommes pas prêts à accueillir cette équipe de la présidence. Que le président envoie les moyens et non les personnes pour nous épargner d'une contamination à grande échelle. Nous n'avons pas besoin actuellement de courir ce risque d'accueillir des personnes qui peuvent être positives et qui risquent d'embraser toute la province. Si l'on tient à l'arrivée de cette délégation au Sud-Kivu, ses membres doivent alors être mis en quarantaine. C'est ça la mesure des autorités pour toute personne venant d'une région touchée", peut-on lire dans cette déclaration.

Pour Paulin Mulume et Amos Bisimwa qui signent cette déclaration, il n'y a aucune urgence de déployer des personnes qui entreront en quarantaine pour 14 jours.

Ils renseignent que les perdiems et autres frais de mission ne feront que gonfler les charges publiques, en lieu et place d'allouer ce montant à l'assitance aux sinistrés.

Les militants du collectif Amka Congo promettent de barrer la route à cette délégation si elle n'est pas mise en quarantaine à son arrivée.

D'autres structures comme la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI), et la Nouvelle Société Civile Congolaise d'Uvira se sont également opposées à l'arrivée de cette délégation en province, car venant de Kinshasa, épicentre de la pandémie en RDC.

Déogratias Cubaka, à Bukavu