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Plus de 80 mois sans que les agents de Sokimo ne soient payés ! À qui la faute de cette crise sociale et managériale dans laquelle est empêtrée cette société publique ?
Pour certains agents, le responsable c'est Kibali Goldmines, société qui opère sur la concession aurifère Moto, en partenariat avec Sokimo qui détient 10% des actions.
Lundi passé au micro de 7SUR7.CD, ils ont, au siège administratif de Kinshasa, déclaré ce qui suit : " c'est simple à clarifier. Que Kibali nous dise à qui est-ce qu'on paye ces dividendes. Parce que nous ne voyons rien à notre niveau. Nous venons de totaliser 80 mois d'impaiement. C'est inhumain. Nous avons des foyers à nourrir comme eux".
Kibali bouc-émissaire où coupable ?
La Rédaction de 7SUR7.CD a approché la direction de Kibali pour infirmer ou confirmer ses accusations récurrentes.
D'après le document remis à 7SUR7.CD par Kibali, la Sokimo a reçu d'elle plus de 230 millions de dollars $.
''Le Projet Kibali Gold est un succès pour Kibali Goldmines et ses actionnaires. SOKIMO a tiré du projet une participation au capital qui générera un flux de trésorerie substantiel sur le long terme, des ressources en espèces significatives de plus de 214 millions USD et un transfert
important de savoir-faire technique ainsi que d’autres mesures de soutien'', lit-on dans le document transmis par le directeur général Cyrille Mutombo.
Le document consulté par 7SUR7.CD donne les détails de tous les paiements reçus par Sokimo.Les voici :
A. 11.270.000$ reçus par Sokimo au titre des loyers mensuels pour l'amodiation, depuis mars 2009,
B. 17.150.000 perçus au titre des loyers mensuels de mars 2009
jusqu’à la première production
en 2013. Sokimo recevait chaque mois 350.000 USD,
C. 4.500.000 $ reçus comme ''pas de porte''. Sokimo a versé la moitié au gouvernement,
D. 5.000.000 $ que Sokimo a reçus au titre du paiement exceptionnel,
E. 34.860.739 $ qui représente les créances de Sokimo reprises par Kibal,
F. 113.600.000 $ que Sokimo a perçus lors de la vente de ses 20% dans Kibali Goldmines,
G. 11.3 millions $ remis à Sokimo comme une prime de 10% sur le
prix proposé aux actionnaires. 8 millions USD de la prime ont
été utilisés pour mettre en place un fonds social,
H. 2.800.000 $ remis à Sokimo par Kibali pour financer les pensions, SOKIMO,
I. 3.600.000 $ donné à Sokimo par Kibali pour acquisition du broyeur Durba,
J. 1.050.000 $ remis à Sokimo par Kibali pour qu'il exploite les rejets dû Durba,
K. 1.700.000 $ pour la location des bâtiments Sokimo
L. 5.472.046 $ pour financer des prêts
pour la recherche (1,4M $), la route (0,88K $), la station hydroélectrique (2,46M $). Le financement de ce prêt, y compris les
intérêts, jusqu’au 31/08/2012 l'a été dans le cadre d'un appui technique et financier.
M. Sokimo a reçu de Kibali un gisement de 1.4 million des ressources. Ce transfert du gisement Kibali sud s'est accompagné avec une
étude de préfaisabilité
14.000.000 USD.
N. 1.050.000 (prêt) autre paiement exceptionnel remis à SOKIMO en 2013 par Kibali.
O. 270.000$ dont a bénéficié Sokimo de Kibali pour le déplacement d’une installation métallurgique à Moku.
Sokimo a reçu de Kibali plus de 230 millions $ en espèces, en financement de prêt et en valeur transférée.
Qu'a fait Sokimo de toutes ses sommes ? À quoi la société publies les a- t-elle affectées ?
Que fait Sokimo du gisement Kibali sud, dont les ressources sont évaluées à plus de 1.4 millions onces ?
Pour plusieurs organisations de la société civile dont la Licoco, le CERN, Touche pas à mon cobalt, la Sokimo est gangrenée par la mauvaise gestion. Kibali n'est donc qu'un bouc-émissaire idéal pour une société sans vision ni ambition.
Malgré les multiples faveurs faites à Sokimo, Kibali est prêt à lui payer par avance des dividendes. Alors que les dividendes ne sont payables à l'ensemble des actionnaires qu'après remboursement du financement de l'investissement.
Sans réelle bonne gouvernance, la société civile doute de la bonne affectation de ce futur paiement anticipé, dont les mécanismes restent à convenir pour soulager la trésorerie de Sokimo.
Le plus étonnant, Sokimo n'a pas saisi cette main tendue alors qu'elle est en faillite.
À signaler que la Sokimo, ex Okimo (office d'or de Kilo-Moto) est une société publique qui détient 10% des actions dans Kibali Goldmines.
La société fait fasse à plusieurs scandales de gestion.
La cession de ses actifs à la société allemande AJN Resources pour 17 millions $ a choqué l'opinion et irrité le gouvernement.
La cession du gisement de Zani Kodo aussi a provoqué un tollé général.
Le ministre du portefeuille est en train de remettre de l'ordre dans cette société.
Les dirigeants de Sokimo restent introuvables.
Le directeur général Mpela est injoignable.
Il paraît qu'il parti aux soins à l'étranger.
D'autres sources évoquent une fuite pour ne pas avoir à répondre des actes.
G.M.M.