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Près de 200 femmes issues des différentes communautés du Haut-Katanga ont participé à la table ronde dénommée "Parole aux femmes", organisée le jeudi dernier, à Lubumbashi.
La réunion de ces congolaises entre autres, militaires, policières, députées, sénatrices, ministres, politiques, membres de la société civile etc., est une initiative de la sénatrice Francine Muyumba et les députées provinciales du Haut-Katanga. Son objectif était de donner la parole à toutes ces femmes pour exprimer toutes leurs préoccupations devant les autorités politico-administratives locales.
Durant les échanges, elles ont dénoncé l'impunité, la corruption, le manque d'une prise en charge des forces de sécurité par l'exécutif national.
"Les hommes en uniformes ont la charge de sécuriser la population, non celle de mettre la population en danger. Et donc, leur prise en charge par le gouvernement est une nécessité", ont-elles fait remarquer.
En outre, elles ont décrié l'inefficacité de certains dirigeants urbains et provinciaux, la mauvaise gestion des rétrocessions communales provenant des entreprises minières.
Par conséquent, elles ont exigé des enquêtes dites sérieuses pour punir les coupables afin que "le financement mis à la disposition des différentes communes puissent servir les municipalités avec des actions palpables".
Ces femmes ont, en plus, recommandé à ce que l'exécutif national puisse stopper l'octroi des fonds aux gommes et appelé l'autorité de l'État à se faire sentir à "travers des sanctions pour rétablir l'ordre".
Par ailleurs, les participantes à la table ronde "Parole aux femmes" ont condamné le tribalisme et encouragé la cohabitation pacifique entre les habitants du Haut-Katanga, "en mettant fin à des provocations communautaires parfois politiciennes, manipulées par les politiques en mal de positionnement".
En tout, 35 recommandations ont été formulées aux autorités tant provinciales que nationales, pour mettre fin à l'insécurité, la pauvreté et l'afflux de l'exode des provinces qui entourent le Grand Katanga.
Pour sa part, l'initiatrice de ces assises, Francine Muyumba, a exhorté les uns et les autres à la correction du mal et à agir de manière à contribuer au bien de la population Katangaise, "qui ne doit pas continuer à être victime de la mauvaise fois des politiciens".
De son côté, le vice-président de l'Assemblée provinciale, le docteur Pablo Ngwej, a assuré que son institution va s'investir dans le contrôle de ceux qui ont le pouvoir d'agir lors de la prochaine session parlementaire.
Après avoir écouté toutes les recommandations, le représentant du gouverneur du Haut-Katanga a expliqué aux participantes à ces assises, les efforts que fournisse l'exécutif provincial pour éradiquer l'insécurité dans la province.
Pour faire face à cette problématique, le ministre provincial de l'éducation, Jean Kayumba, a sollicité l'implication de la population, particulièrement de ces femmes.
Signalons qu'à l'issue de la table ronde initiée par la sénatrice Muyumba, les participantes ont décidé de créer un réseau. Elles ont aussi présenté toutes les catégories des leaders de femmes pour faire le suivi de leurs recommandations. Ce réseau va aussi s'inscrire dans la lutte pour la défense des intérêts communs de la population du Haut-Katanga.
CP/P.M.