Après avoir saisi le procureur général près la cour de cassation pour dénoncer les cas de fraude, détournements et engagements des gens qui ne sont pas enseignants, au ministère de l'enseignement primaire secondaire et technique, EPST, plus précisément au service de contrôle de la paie des enseignants, SECOPE, le député national Tony Mwaba déplore des attaques médiatiques contre lui par des "communicateurs et syndicalistes" alors que personne n'a été citée dans sa dénonciation ni encore moins interpellée par le PG.
Tout en déplorant le fait que sa question écrite déposée au bureau de l'Assemblée nationale n'ait produit des effets, cet élu du peuple demande au premier ministre de mettre en place une commission inter-institutionnelle pour des enquêtes et au besoin suspendre tous les faux arrêtés signés par le ministre de l'EPST Willy Bakonga, et qui risquent de mettre en mal la gratuité de l'enseignement.
"On est allé de 68 mille à plus de 500 mille nouvelles unités. Prenez 500.000 multiplier par leurs salaires? dans ces conditions il est difficile de réussir la gratuité. Il n'est pas permis à un ministre de répondre à un élu qui fait son travail ou de lui envoyer des gens pour lui répondre. Ce n'est pas un conflit contre le ministre, je n'ai même pas l'intention de le remplacer d'ailleurs c'est un poste réservé au FCC. Nous avons écrit au premier ministre pour solliciter la mise en place d'une commission inter-institutionnelle afin de travailler sur cette affaire et corriger les choses", a déclaré Tony Mwaba mardi 11 mars 2020 devant la presse à Kinshasa.
Quand un syndicat poursuit Mwaba, se met à répondre à celui qui défend la cause des enseignants, c'est qu'il y a complicité.
"La dénonciation a donné lieu à une agitation. On a déposé une dénonciation, on ne vous a pas cité, et vous commencez à vous agiter. Si le ministre a besoin des informations que j'ai afin qu'il corrige les choses, je vais les lui donner. Je lui donnerai peut-être les infos qu'il n'a pas. La finalité c'est d'arriver à la suspension de tous les arrêtés qui portent des erreurs et qui mettent en mal la gratuité", a-t-il dit.
Contrairement à ce qui se raconte dans les réseaux sociaux, Tony Mwaba affirme faire son travail en toute indépendance et sans procuration.
"Je fais mon travail de député parce que j'ai reçu le mandat du peuple. Je n'ai jamais été en contact avec l'ancien ministre Maker Mwangu, même le président a.i de mon parti (JM Kabund, Ndlr) n'est pas concerné dans cette affaire. C'est ça le mal dans notre pays, quand il y'a un problème on cherche à le politiser pour avoir un appui. Quand on ne fait rien, les gens nous condamnent, et quand on fait quelque chose, il y en a qui disent que nous sommes manipulés...c'est déplorable", a-t-il déploré.
Avant de terminer, Tony Mwaba a condamné la révocation irrégulière des membres du comité de la chaine EDUC TV qui ont été remplacés par d'autres personnes nommées par le ministre Willy Bakonga "sans raison valable" et exige leur réhabilitation.
Jeff Kaleb Hobiang