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Le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme, (BCNUDH), a, dans son rapport de janvier 2020 parvenu ce jeudi 27 février 2020 à la Rédaction de 7SUR7.CD, indiqué qu'en janvier 2020, les cas de violences sexuelles liées au conflit qui ont été documentés correspondent à 83 victimes adultes, soit une diminution significative par rapport au mois précédent (163 victimes).
Cette diminution, à en croire le BCNUDH, s’explique notamment par une baisse du nombre de cas documentés dans les provinces de l’Ituri, du Maniema et du Sud-Kivu en janvier 2020 par rapport à décembre 2019.
La baisse dans ces provinces est plus importante que l’augmentation du nombre de cas documentée dans la province du Nord-Kivu, où le nombre de victimes adultes est passé de 48 en décembre 2019 à 74 en janvier 2020.
"Sur le total des cas, les combattants de groupes armés restent les principaux auteurs de violences sexuelles (67 victimes adultes, un chiffre inférieur aux 108 victimes en décembre 2019). La majorité des cas est attribuable à des combattants des FDLR (46 victimes), suivis des combattants de NDC-R (huit victimes), Nyatura (sept victimes), divers groupes Maï-Maï (quatre victimes) et l’APCLS (deux victimes)", lit-on dans ce rapport.
Selon le BCNUDH, les agents de l’Etat sont, quant à eux, responsables des violences sexuelles contre 16 victimes adultes, un chiffre également inférieur à celui du mois précédent (65 victimes), dont la majorité est attribuable à des militaires des FARDC (14 victimes).
En janvier 2020, le BCNUDH a enregistré 91 violations des droits de l'homme liées à l'espace démocratique, une forte augmentation par rapport aux 41 violations enregistrées au mois de décembre 2019.
Cette augmentation, note cette agence onusienne, s’explique notamment par le nombre élevé de cas d’arrestation arbitraire et détention illégale, d’atteinte au droit à la liberté d’opinion et d’expression ainsi que de menaces de mort attribuables à des agents de la PNC et des militaires des FARDC, en particulier contre des défenseurs des droits de l'homme et d'autres membres de la société civile.
Au cours du mois de janvier 2020, le BCNUDH affirme avoir continué d’appuyer les activités des juridictions militaires et civiles dans le cadre de la lutte contre l’impunité.
Et à ce sujet, au moins 13 militaires des FARDC, 11 agents de la PNC et deux combattants de groupes armés ont été condamnés pour des violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC.
Jephté Kitsita