La NCPS rejette l’idée de panel de facilitateurs proposée par l’UDPS, affirmant qu’elle procède du néocolonialisme.
La Nouvelle classe politique et sociale (NCPS) est lasse de voir le Dialogue politique convoqué par le chef de l’Etat toujours au point mort. Le porte-parole de la NCPS, Steve Mbikayi, demande à Edem Kodjo de démarrer les travaux du Comité préparatoire du Dialogue avec ceux qui sont prêts, quitte à laisser des places vacantes pour les retardataires et ceux là qui vont de préalables en préalables. La NCPS a fait cette proposition le samedi 14 mai dernier au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
A l’occasion, la Nouvelle classe politique et sociale/Opposition nationaliste, a rejeté la nouvelle exigence de l’UDPS, celle d’un panel de facilitateurs, pour finalement démarrer les travaux du Dialogue. Elle dénonce cet "accommodement au néocolonialisme dans le chef de la plupart des acteurs politiques congolais ".
Commentant l’arrêt de la Cour constitutionnelle, en réponse à la requête des députés nationaux de la MP concernant la fin du mandat du président de la République et des députés nationaux, Steve Mbikayi dit avoir accueilli sans surprise la décision de la Haute Cour. Pour Mbikayi, le dialogue reste la meilleure voie pour régler le problème congolais. " En sus de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, la NCPS estime qu’un compromis politique est nécessaire en vue de gérer la période transitoire qui suivra la fin du mandat du président de la République et des députés nationaux. Cette période nous permettra de préparer les futures joutes électorales dans la sérénité…", a indiqué le porte-parole de la NCPS.
Lire ci-dessus, l’intégralité de la communication du porte-parole de la NCPS.Didier KEBONGO
NOUVELLE CLASSE POLITIQUE ET SOCIALE/OPPOSITION NATIONALISTE
Conférence de presse
Après sa réunion hebdomadaire du bureau politique de la Nouvelle classe politique et sociale tenue ce samedi 12 mai 2016 au siège du parti travailliste, nous vous livrons le point de vue de notre plate-forme sur les enjeux de l’heure.
1. Arrêt de la Cour Constitutionnelle en rapport avec l’interprétation de l’article 70 de la Constitution
La Nouvelle classe politique et sociale a accueilli, sans surprise l’arrêt de la Cour Constitutionnelle en réponse à la requête des députés nationaux de la MP concernant la fin du mandat du président de la République et des députés nationaux. Tout en nous conformant à l’article 168 de notre Constitution, nous relevons que cet arrêt vient mettre fin au débat juridique sur cette problématique et laisser le débat politique se poursuivre.
En sus de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, la NCPS estime qu’un compromis politique est nécessaire en vue de gérer la période transitoire qui suivra la fin du mandat du président de la République et des députés nationaux. Cette période nous permettra de préparer les futures joutes électorales dans la sérénité…revoir les règles du jeu et permettre à toutes les familles politique d’affronter les élections avec égalité des chances.
En vue d’obtenir le consensus concernant notamment un calendrier électoral réaliste, il est plus qu’urgent de lancer les travaux du Comité préparatoire du dialogue politique inclusif.
2. Blocage de la mise sur pied du Comité préparatoire du Dialogue
Annoncé depuis bientôt un mois par le facilitateur Edem Kodjo, le Comité préparatoire n’est toujours pas mis en place. Si la Société civile et la Majorité présidentielle ont transmis les noms de leurs délégués dans ce comité, la liste de l’Opposition se fait toujours attendre. A la base de ce blocage se trouve la boulimie et la folie de grandeur d’un parti politique qui, pince sans rire, se dit investi du pouvoir de gérer tous les partis de l’opposition qui sont obligés d’être ses alliés pour prétendre figurer dans la délégation de l’opposition ! Pour ce parti, tout parti qui ne lui fait pas allégeance n’est pas de l’opposition ou fait une opposition de pacotille ! La Nouvelle classe politique et sociale dit non à la dictature légendaire de ce parti politique et refuse de composer avec lui tant au Comité préparatoire qu’au Dialogue proprement dit. Il ne peut en être autrement dès lors que nos cahiers de charge du Dialogue sont totalement divergents. Certains vont au Dialogue pour revendiquer l’impérium, parler du contentieux électoral de 2011, mettre la Constitution entre parenthèse et prendre le pouvoir. Nous, nous allons au Dialogue pour baliser la voie à des élections transparentes, libres et démocratiques différentes de celles de 2006 et 2011.
Il n’est pas question pour la Nouvelle classe politique et sociale de figurer dans une délégation de ceux qui ne se sentiront à l’aise au Dialogue qu’au cas où ce Dialogue il y aurait les délégués des puissances étrangères.
3. Demande de la présence d’un panel constitué des délégués des Etats-Unis, un délégué de l’ONU, un délégué de l’OIF et un délégué de l’UE
En vue de satisfaire à leurs élans néocolonialistes, certaines puissances étrangères veulent tout contrôler et tout orienter. Elles ne veulent pas rester en marge du Dialogue des Congolais. Un Dialogue qui ne les concerne pas. Pour arriver à tout contrôler, ces puissances ont demandé à leurs pions congolais d’exiger leur présence au Comité préparatoire avant d’envoyer leurs délégués au Comité préparatoire. Ils refusent d’aller à un Dialogue où leurs parrains sont absents ! Voilà qui justifie l’exigence de ce panel. La Nouvelle classe politique et sociale se demande ce que viendraient faire les Américains et les Européens à un Dialogue des Congolais ! La Nouvelle classe politique et sociale dénonce cet accommodement au néocolonialisme dans le chef de la plupart des acteurs politiques congolais !
Le sentiment nationaliste nous oblige de ne pas être dans une même équipe avec des personnes qui font la promotion de l’impérialisme. La NCPS regrette que pour de revendication aussi insensée, le Dialogue politique se retrouve dans une impasse. Nous refusons de continuer à être pris en otage et nous demandons à Monsieur Edem Kodjo de démarrer les travaux du Comité préparatoire du Dialogue avec les acteurs politiques disponibles, quitte à laisser des places vacantes à ceux qui traînent les pieds et à ceux qui refusent le Dialogue et qui pourraient nous rejoindre plus tard. Car s’il est vrai que tout le monde est important, il est aussi vrai que dans la vie d’une nation, personne n’est indispensable.
4. Des menaces d’agression et des actes de vandalisme
Les services chargés d’information de notre plateforme nous ont mis au courant des réunions de certains inciviques se réclamant membres d’un parti politique. A l’issue d’une matinée politique de leur parti le jeudi 12 mai 2016, ont tenu une réunion à la 10ème Rue/Limete se constituant en une association des malfaiteurs planifient d’agresser le porte-parole de la Nouvelle classe politique et sociale et président du Parti travailliste et de commettre différents actes de vandalisme.
Nous mettons ces malfaiteurs en garde et nous les informons qu’il est révolu la période où il était permis aux membres de certains partis politiques de poser impunément les actes de vandalisme. Contre toute attaque, nos jeunes réserveront une contre attaque à la hauteur de l’affront.
Nous demandons aux forces de l’ordre de prendre des dispositions nécessaires pour mettre ces inciviques hors d’état de nuire en vue d’éviter toute escalade.
Pour terminer nous rappelons que nous ne sommes pas du tout surpris par l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle en rapport l’interprétation de l’article 70 de notre Constitution. Nous estimons que cet arrêt n’a pas résolu toute la problématique de la légitimité du pouvoir au-delà de décembre 2016. Le problème politique reste entier et ne sera et ne sera résolu que par un compromis politique qui résultera du Dialogue politique inclusif.
Le Comité préparatoire de ce Dialogue est bloqué à cause de l’orgueil et la boulimie d’un seul parti politique et l’exigence de voir Américains et Européens jouer un rôle actif dans un Dialogue des Congolais. La Nouvelle classe politique et sociale rejette ces exigences et demande au facilitateur de démarrer les travaux avec ceux qui sont prêts.
Quant aux menaces d’agression émanant des militants d’un certain parti politique, nous nous préparons à y faire face et nous demandons aux forces de l’ordre de prendre des dispositions utiles.
Le Porte-parole
STEVE MBIKAYI