Pour sa part, la CENI exige la correction des erreurs contenues dans des listes des groupements établis par le ministère de l’Intérieur et envoyées à la Centrale électorale.
Depuis l’ouverture de la session extraordinaire dans les deux Chambres, le 4 juillet en cours, aucune plénière n’a été convoquée pour débattre de la matière principale qui est l’examen du projet de loi sur la répartition des sièges aux municipales, urbaines et locales. Ce texte n’a pas encore été programmé à l’Assemblée nationale pour l’examiner et l’adopter.
Une carence qui bloque le Sénat qui ne devra l’examiner qu’après son passage à l’Assemblée nationale où il est présenté en première lecture. Or ici, il y a quelques écueils qui empêchent sa programmation et la convocation d’une plénière.
On apprend que l’examen de ce projet de loi est bloqué du fait que le texte lui-même n’a pas encore été déposé par le Gouvernement à l’Assemblée nationale.
Ce qui laisse nombre d’observateurs perplexes quand on sait que c’est ce projet qui est la matière principale à examiner à la session extraordinaire. A quoi bon alors avoir convoqué cette session alors que la matière est encore à l’étude, s’interroge-t-on. La session extraordinaire est donc sans matière. Elle devient inutile.
Par ailleurs, on apprend aussi que la CENI a élaboré son rapport sur le projet de loi concernant la répartition des sièges aux locales adressé à l’Assemblée nationale et au Gouvernement. La centrale électorale exige un préalable avant tout examen de ce projet de loi sur la répartition des sièges aux locales.
DES GROUPEMENTS QUI N’EXISTERAIENT PAS SUR LE TERRAIN
Il s’agit des corrections qu’il faut apporter avant toute chose sur les listes des groupements envoyées à la CENI par le ministère de l’Intérieur. La CENI relève beaucoup d’incohérences dans ces listes des groupements.
Comme, par exemple, des groupements qui sont cités sur cette liste, mais qui n’existeraient pas sur le terrain. Ou encore ceux qui sont réels et effectifs sur le terrain, mais que le ministère de l’Intérieur n’avait pas repris sur sa liste. Comment pourrait-on faire la répartition des sièges des locales dont la base est le groupement avec des erreurs aussi graves sur les listes.
La répartition des sièges serait faussée. D’où, l’exigence de la CENI de corriger d’abord ces erreurs dans les listes des groupements avant de se livrer à la répartition proprement dite des sièges des locales. Comme on le voit, ces élections municipales, urbaines et locales sont problématiques. Elles sont basées sur des circonscriptions électorales dont la plupart seraient l sujettes à caution. Des groupements qui sont matière à contestation seraient légion dans tous les territoires du pays. Comment va-t-on les intégrer dans la répartition des sièges sans avoir au préalable épongé leurs litiges ?
Surtout que c’est en termes de centaines qu’il faut compter ces groupements qui sont des circonscriptions électorales pour les secteurs et les chefferies. Pas si sûr que les choses puissent s’éclairer d’ici le 25 octobre prochain, date des municipales, urbaines et locales. Une tache titanesque.
La répartition des sièges que d’aucuns avaient cru à tort expéditive est en train de s’averer compliquée. Chaque jour, il y a un monticule de plus sur la route des locales. Le dernier en date ce sont ces listes de « faux » groupements et des vrais groupements, mais omis.
EFFECTUER DES CONTRE-VERIFICATIONS SUR LE TERRAIN
En principe, la correction qu’exige la CENI ne pourrait se faire en un tournemain au cours d’une plénière de Chambres. Mais, il faut une descente d’une mission administrative sur le terrain pour effectuer des contre-vérifications. Il faudra donc à une telle équipe de faire le tour de la République. Ce qui n’est pas une mince affaire.
Ce qui veut dire, en d’autres termes, que ce n’est pas une affaire simplement d’une session parlementaire. Ni très probablement non plus de celle de septembre. Les corrections des groupements doivent s’étendre dans le temps. Alors qu’il n’y a plus que deux bons mois et demi qui restent pour arriver à la date du 25 octobre.
Cette date sera dépassée quand on prend en compte toutes ces réalités que n’avait pas prévu le calendrier électoral global de la CENI. Par exemple, cette difficulté dans l’élaboration des listes des groupements, la Centrale électorale ne l’avait pas prévu. Mais, elle tombe comme un couperet et met tout à plat. On ne peut rien faire sans des listes fiables des groupements.
SURMONTER TOUS LES OBSTACLES EN DEUX MOIS
La date des municipales, urbaines et locales sera dépassée. Cela est irréversible. On ne voit pas par quel miracle la CENI pourrait surmonter tous ces obstacles en deux mois et respecter la date du calendrier. Il faudra aussi y ajouter l’enrôlement des nouveaux majeurs que réclament de tous les vœux MP et Opposition. Le chef de l’Etat a fait de même.
Ce qui veut dire que le calendrier électoral devra être réajusté pour intégrer l’enrôlement des nouveaux majeurs. Ce qui veut dire aussi que la date du 25 octobre n’est plus réaliste étant donné que la CENI a estimé à 3 mois, le temps requis pour l’enrôlement des nouveaux majeurs évalués à près de 10 millions d’électeurs.
Comme on le sait, les locales continuent à diviser la classe politique congolaise. L’Opposition exige leur renvoi sine die après 2016 tandis que la MP ne jure que par le respect scrupuleux de la date contenue dans le calendrier électoral et de les organiser avant les législatives et la présidentielle. Mais, il apparait à ce jour que ces locales ne sont pas aussi simples qu’on le pense. Elles continuent à être hypothétiques sur tous les plans. Raison pour laquelle, le Dialogue inclusif est toujours incontournable. Car, c’est le cadre par excellence pour débattre du réaménagement du calendrier électoral global de la CENI. KANDOLO M.