La question «des élections chaotiques » de 2011, figure parmi les points à débattre au dialogue national voulu« inclusif », la révélation émane du coordonnateur du Front populaire contre la révision constitutionnelle, Jean-Pierre Lisanga Bonganga.
Lors de son meeting à N’Djili le week-end dernier, il a indiqué qu’il sera incompréhensif qu’Etienne Tshisekedi aborde les autres aspects du problème que connaît la RDC sans pour autant faire allusion aux « causes qui ont conduit le pays à l’état actuel ».
«Les Congolais ont continué à subir la pression tout au long de cette campagne électorale en 2011 du début jusqu’à la fin, face à la boulimie du pouvoir, à l’intolérance politique. Le jeu a été en quelque sorte dénaturé par ces accrochages. Cette escalade verbale ponctuée d’invectives et de violences qui s’est soldée par des morts d’hommes », explique Lisanga devant une foule venue dans le cadre de la mobilisation du Front populaire à la tenue du Dialogue tel qu’inspiré par le président de l’UDPS.
« Nous avons d’autres stratégies, mais ce point ne peut pas manquer dans notre feuille de route quand nous serons tête-à-tête avec le camp de Kabila pour discuter», insiste Jean- Pierre Lisanga fraîchement rentré de Bruxelles à l’invitation du leader maximo.
Répondant aux nombreuses questions de l’assistance, Lisanga Bonganga considère Etienne Tshisekedi comme l’interlocuteur valable de l’Opposition face à Joseph Kabila. « Quels que soient les contentieux qui existent entre les deux personnalités depuis 2011. Même il reste un jour pour la fin du mandat du chef de l’Etat actuel, le dialogue entre les deux camps s’avère indispensable », a-t-il insisté.
Pour Lisanga, à Sun City le dialogue inter-congolais avait abouti, grâce la communauté internationale. «Nous, de l’équipe de Tshisekedi, nous nous réchauffons et nous sommes déjà prêts au dialogue. Nous attendons juste la désignation d’un facilitateur international pour nous lancer dans les débats », précise Lisanga. Pour lui, « personne n’est plus fort que la communauté internationale. Ceux qui refusent le dialogue veulent juste attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Lisanga Bonganga dénonce le double jeu de certains opposants qui, sous la table et à l’étranger, reconnaissent que Tshisekedi est le père de l’opposition, mais de retour au pays, disent autre chose.
Par Pitshou MULUMBA