Entre la Direction de l’Office Congolais de Contrôle (OCC) et les travailleurs, il s’est instauré un dialogue des sourds. La crise de confiance que se vouent les uns envers les autres est telle qu’il est difficile d’envisager un retour à une paix sociale durable, si, évidemment, des mesures draconiennes ne sont pas prises, rapidement. Le Président du Conseil d’Administration, Moussa Kalema, semble avoir pris la mesure de la chose, comme on dit souvent. Samedi 19 décembre, il a invité les travailleurs en colère à reprendre le service. Il promet de trouver une solution aux revendications salariales des employés. Autrement dit, s’ils arrêtent la grève, les employés de l’OCC recevront leurs salaires, y compris la gratification. De quoi s’agit-il ? Les agents de l’OCC sont en grève depuis le mardi 15 décembre dernier. Ils réclament trois mois de salaires. Depuis octobre, ils n’ont pas perçu leurs salaires. Qui plus, ils ne savent pas s’ils toucheront le 13èmemois. L’affaire a fait grand bruit dans les rues de Kinshasa. Elle s’est soldée par des interpellations. Les services de sécurité ont mis la main, vendredi 18 décembre, sur le Directeur de l’OCC, Hassan Yengula. Ironie du sort, le DG avait fait arrêter les délégués syndicaux par les éléments de la police. Une action hostile, selon certains observateurs, qui n’a fait qu’enflammer la situation. On parle aussi d’un conflit presqu’ouvert qui oppose le PCA au Directeur général de l’OCC. Ce dernier serait également en conflit avec son Adjointe. Il semble que l’OCC se trouve dans une situation déplorable. Il fut un temps où la dette de l’Office avoisinait 91% du capital social. Dans ces conditions, personne n’a intérêt à liquider le patrimoine de l’entreprise. La semaine qui débute, sera décisive à l’OCC.
La Pros.