Avec la modernisation de la route Kananga-Kalamba Mbuji, financée par la Sino-congolaise des mines (SICOMINES), la population de la province du Kasaï central (Centre de la République démocratique du Congo), a noté un impact considérable sur leur revenu.
« Les commerçants qui payaient jadis 50 $ de Kananga à Kalamba-Mbuji avec la moto, payent aujourd’hui moins avec le Transco (Transport en commun). Un impact considérable sur le revenu de ces commerçants et de la population en général. Il y a même des taxis qui aident à acheminer les produits. C’est vraiment une route de l’espoir et l’impact social est à grande échelle », a déclaré Denis Ilunga, chef de mission du bureau de contrôle qui s’occupe de la surveillance qualité des travaux.
Pour lui, cette route, dans le jargon de l’espace Grand Kasai, est la route de l’espoir, vu sa position stratégique non seulement pour la ville de Kananga ou pour la province du Kasaï central, mais aussi, pour l’espace Kasaï en général.
« C’est une route qui nous lie avec d’autres routes d’intérêt national et aussi avec l’un des pays voisins », a-t-il dit.
Quant à l’état de la route, il a indiqué que la qualité est meilleure du fait que l’entreprise chinoise SINOHYDRO sous-traitant de la SISC se plie à toutes les exigences contractuelles en termes de qualité, avant de rassurer la population que cette route va supporter des charges très lourdes.
Parlant de l’évolution des travaux, « nous sommes à plus de 30%, la route est praticable de bout en bout de PK0(20 kilomètres au sud-ouest de Kananga ) au PK final qui est le pont Kasaï, frontière avec l’Angola. Nous avons assuré la praticabilité puisqu’il n’y a pas un mois que cette route était pratiquement impraticable. Il fallait attendre des jours pour atteindre le PK final , a renchéri Monsieur Serge Dibwe, chef de mission de l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) à Kananga.
D’après lui, les camions qui prenaient de semaines pour acheminer des produits de premières nécessités, de l’Angola à la ville de Kananga (Kasaï central), ne font aujourd’hui qu’un seul jour.
D’autres impressions louables
D’autres impressions louables ont été données par les bénéficiaires de cette infrastructure sur le travail effectué par la SISC, ainsi que sur l’apport socio économique apporté par les travaux de modernisation de cette route, avant d’appeler le gouvernement congolais à affecter d’autres projets au programme Sino-congolais.
« Je bénis Dieu tout puissant en remerciant le gouvernement congolais qui a eu l’initiative de collaborer avec le gouvernement chinois pour la réalisation de ce tronçon Kananga – Kalamba mbuji qui était un casse-tête pour nous les commerçants. Avec la société SISC et le financement de la SICOMINES, les travaux s’effectuent très bien et chaque semaine quand je passe sur cette route pour aller vendre mes marchandises à Kananga, je vois qu’il y a de l’évolution », a indiqué Alpha Bokundu, commerçant.
Un autre usager de cette route, Jean Bope, motard sur le tronçon Kananga-Bilomba, rencontré dans le village de Shamatengu, a fait savoir que depuis le début des travaux, ils ont enregistré un vrai changement jusqu’à Bilomba, faisant savoir qu’avant, cette route était très difficile à emprunter.
« Les entreprises chinoises travaillent très bien, jour et nuit, sans relâche. Je salue l’engagement du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, pour cette belle route en construction. À partir d’aujourd’hui, nous n’allons plus le lapider, mais plutôt le féliciter pour cette réalisation », a-t-il dit.
Le projet de construction de la route Kananga-Kalamba Mbuji, longtemps impraticable, permet aujourd’hui de relier non seulement la province du Kasaï-central et l’Angola mais aussi tout l’espace grand Kasaï et grand Bandundu à l’océan via le port de Lobito en Angola. Grâce au financement de la SICOMINES, il est exécuté par SINOHYDRO (sous-traitant de la SISC) ainsi l’ACGT (délégué du ministère des ITPR qui surveille les travaux) dans la cadre du programme sino-congolais.
Charles Lubunga