Muzito marque 2015 et peut s’envoler en 2016

Mercredi 6 janvier 2016 - 09:46

Premier ministre de la République Démocratique du Congo entre 2008 et 2012, Adolphe Muzito est, sans conteste, l’une de ces personnalités publiques qui ont marqué l’année qui vient de s’achever. Il s’est illustré par la publication des tribunes de presse et l’animation des séances académiques basées sur une réflexion sans complaisance de la situation générale de son pays.

 

« RDC, Etat sans Budget » ; « Kinshasa ; l’enfer au paradis », « Chômage en RDC, hier, aujourd’hui et demain » : « RDC, un Etat sous-endetté » ; «RDC, un royaume des aveugles conduits par des bornes», «Le temps des mort-nés ?». Autant des titres des tribunes publiées tout au long de l’année par Adolphe Muzito, Premier- ministre honoraire.

 

Toutes ces réflexions, on ne peut plus pertinentes, ont brossé un état général du pays dans ses différents secteurs cruciaux. Cet homme politique congolais, décidément d’une race hors du commun, a bien évidemment proposé des voies de sortie aux problèmes congolais constatés.

 

Dans le fonctionnement de ses partis politiques, dans la problématique de fiabilité des 21 nouvelles provinces, dans les questions relatives au chômage, à l’urbanisation de la capitale, au budget national, à l’économie et la dette, Adolphe Muzito avait, chiffres à l’appui, présenté une situation somme toute préoccupante. Ce, en se servant de son expérience à la tête de l’Exécutif national et aussi à ses connaissances dans le domaine économique et du développement.

 

Dénuées de toutes subjectivités partisanes, les réflexions de Mfumu Mpa ont apporté du sang neuf dans lé débat sur la RDC. Le journal Le Potentiel qui a cité Adolphe Muzito, dans le cercle restreint des personnalités qui ont marqué l’année 2015 a même donné« la palme de l’innovation» à ce cadre du PALU qui s’est jeté «dans une production intellectuelle».

 

«Universités populaires»

«Ses tribunes ne font pas des cadeaux. Tout est nommé sans faux-fuyant. Cela a dérangé dans certains milieux des durs de la MP et du Palu. Suspendues, elles ont cédé la place à des universités populaires. La stratégie a fait mouche auprès des jeunes et vieux qui bravent la pluie et autres intempéries pour suivre ces enseignements dénués de toute connotation politicienne », a indiqué le quotidien qui rappelle que durant 2015, «Adolphe Muzito a promu une réelle éducation à la citoyenneté qui doit plutôt être l’affaire de tous et non d’un seul homme, qui en prime, est combattu par ceux-là même qui devraient l’écouter».

 

Avec toute sa pertinence qui séduit, en plus, le grand public, Adolphe Muzito est déjà présenté comme une personnalité politique qui n’a pas besoin de vendre des illusions pour attirer l’attention. En cette année électorale qui s’ouvre, il faut dire qu’il a tout pour être un pion majeur de sa formation politique.

 

Une étoile dans le firmament politique congolais

L’histoire retiendra de l’élu de Kikwit qu’il est parmi les rares acteurs politiques congolais qui ont écrit après avoir quitté leurs fonctions officielles. Et pourtant, cette pratique est courante sous d’autres cieux. A travers ses tribunes, publiées dans les principaux journaux congolais, Adolphe Muzito a non seulement lancé le débat dans les milieux intellectuels en ce qui la gestion de la res publica, mais aussi il a montré à la face du monde qu’il dirigeait le gouvernement avec un stylo et carnet à la main. Les notes qu’il prenait lui ont permis de réfléchir à haute voix. Adolphe Muzito s’est aussi distingué par l’organisation des ateliers commémorant le cinquantenaire de son parti. Au cours de ces travaux, ont été produites des réflexions qui, si elles sont appliquées judicieusement, peuvent favoriser l’émergence de la RDC. Avec ces ateliers, Adolphe Muzito a montré à la face du monde que le PALU n’était pas seulement un parti politique composé de «l’homme de le rue», mais aussi des intellectuels capables de réfléchir pour la bonne marche de la nation.

 

Après avoir marqué l’année 2015 de sa plume, l’ancien Premier ministre pourra gagner des galons politiques en 2016.

 

CONGO NOUVEAU