Il s’est produit le vendredi 8 mai dernier dans la salle des Congrès du Palais du Peuple, un scandale qui, sous d’autres cieux, aurait pu faire tomber les têtes de quelques Députés.
En effet, le jour précité, l’Assemblée nationale devait statuer sur une motion de défiance adressée au Vice-premier ministre et Ministre en charge des Postes Télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Thomas Luhaka Lossendjola.
Mais, le jour J, alors que tout le matériel nécessaire en pareille circonstance, notamment les urnes, était fin prêt dans la salle, patatras, la majeure partie des signataires de la fameuse motion et surtout le porte-parole, le Député Fabrice Pwela, qui devait faire la lecture de ladite motion à la plénière, étaient absents de la salle Sans avoir, au préalable, informé le Bureau de l’Assemblée nationale d’un quelconque contretemps afin qu’à son tour, ce dernier informe le Vice-Premier ministre Thomas Luhaka afin qu’il ne se dérange pas inutilement.
Et comme c’est le cas qui n’arrive pas souvent, il a plu au Président Minaku de s’en remettre à la sagesse de la plénière afin que cette dernière se prononce en indiquant la direction à suivre. La question ici était de savoir si l’absence du porte-parole des signataires de la motion, était un point de blocage définitif pour l’avancement de l’examen de ladite motion de défiance ou si un autre parmi les quelques signataires présents dans la dalle (ils étaient 5 sur 52 signataires) pouvait faire la lecture-présentation de la fameuse motion.
Et c’est ici que les Romains s’empoignèrent, selon qu’on veut la tête de Luhaka ou que l’on veut qu’il soit disculpé. Deux camps se sont naturellement constitués. Le premier composé de ceux qui tenaient à ce qu’on aille jusqu’au bout, a eu comme porte-parole, le Député Noël Botakile qui a tenu le crachoir en ces termes : “ La machine ne peut pas être bloquée à cause de l’absence du porte-parole choisi. D’autant plus que d’autres signataires de ladite motion sont dans là salle, Monsieur le Président. Nous devons choisir un autre Député pour la lecture de cette motion afin de nous permettre de débattre de cette motion de défiance “.
Naturellement, le deuxième camp a opté pour une position aux antipodes de celle de la bande à Botekila, soutenant mordicus que la motion ne pouvait pas être examinée en l’absence de la majeure partie des signataires et surtout du porte-parole qui, seul, est habilité à en faire la lecture-présentation à la plénière. Leur porte-parole, le Député Emery Okundji s’est expliqué en ces termes : « Lorsqu’une motion est déposée au Bureau de l’Assemblée nationale, le porte-parole choisi par ses pairs, en endosse la responsabilité, en en faisant lecture devant l’Assemblée nationale. Etant donné que le porte-parole ayant saisi le Bureau de l’Assemblée nationale n’est pas parmi nous, la motion est purement et simplement rejetée “.
A l’issue d’un bref vote, c’est le deuxième camp qui a gagné et la motion de défiance a été purement et simplement rejetée.
La raison de l’absence de la majorité des signataires
D’après le Président de l’Assemblée nationale, l’absence vendredi de la majorité des signataires de l’a motion de défiance contre Thomas Luhaka, pourrait se justifier par une lettre d’un groupe de Députés de l’Opposition dont fait partie leur porte-parole. Dans cette lettre adressée au Bureau de l’Assemblée nationale, ces Députés annoncent la suspension de leur participation aux travaux en plénière de l’Assemblée nationale.
Ils méritent des sanctions …
Tous comptes faits et quelles que soient les raisons qu’ils peuvent avancer, la bande à Pwela, mérite des sanctions. A moins que l’impunité soit érigée en système au sein de l’hémicycle.
Comment du reste, peut-il en être autrement quand on sait qu’ils ont dérangé pour rien, le Vice-Premier ministre Luhaka qui avait d’autres charges d’Etat, la presse tant nationale qu’internationale, des millions des téléspectateurs et leurs collègues Députés?
Il se raconte déjà qu’il en sera question aujourd’hui, lors de la réunion qu’Aubin Minaku va présider dans la Salle des spectacles du Palais du Peuple.
Par LP