Moni Della dépose une plainte à l’Auditorat militaire

Mercredi 9 septembre 2015 - 13:55

Le président intérimaire du Rassemblement des congolais nationalistes (RCDN) a confirmé hier, mardi 8 septembre 2015, devant le magistrat de l’Auditorat militaire de la Gombe, sa plainte contre les agents de la police qui l’auraient arrêté « arbitrairement ».

Il ne veut pas lâcher l’affaire. Il ne veut pas se laisser faire. Arrêté brutalement le 1er septembre à la Place Victoire et détenu pendant plus de trois heures au Commissariat de la maison communale Kalamu, le président intérimaire du Rassemblement des Congolais nationalistes (RCDN) et coordonnateur ai de SET (Soutien à Etienne Tshisekedi), a décidé de saisir la justice militaire.

Une semaine après, Moïse Moni Della a été entendu par le magistrat de l‘Auditorat militaire de la Gombe au sujet de sa plainte déposée contre les policiers qui l’auraient brutalisé à la Place Victoire. Alors qu’il distribuait à la population des documents présentant le point de vue de l’opposition sur les questions politiques de l’heure, surtout en ce qui concerne la thèse anti-glissement du mandat présidentiel.
La plainte, déposée par Me Georges Kapinamha de l’ACAJ (Association congolaise pour l’accès à la justice), a été ainsi confirmée par Moïse Moni Della devant cette juridiction militaire. Objectif : pédagogique.

«Au-delà de tout ce qu’on nous avait extorqué ce jour- là, cette plainte a beaucoup plus une valeur pédagogique. Désormais, personne ne devrait être arrêté arbitrairement. Même la police doit se conformer à la loi. Personne n’a le monopole de la violence. L’Etat ne doit pas bafouer les lois de la République », déclare celui qui se dit victime d’une arrestation « abusive » et « arbitraire ».

Cet opposant rappelle que les autorités de la ville ont été informées de la démarche de sensibilisation de la population le 1er septembre, conformément à la Constitution. « Nous avons informé l’autorité. On était dans le droit. Curieusement, il y a de gens qui ont une culture de l’arbitraire. C’est inacceptable dans un Etat de droite », déplore Moni Della.

Par KATZ