Le Secrétaire général adjoint de l’UDPS, Bruno Tshibala, a tenu un meeting le samedi 15 novembre 2014. D’entrée de jeu, il a salué la nombreuse présence des militants de 1’UDPS et d’autres partis au lieu de la manifestation. Il a indiqué que sa communication allait se tenir dans un lieu historique qui rappelle beaucoup de souvenirs aux Mbujimayiens.
Pour la circonstance, l’ordre du jour a porté sur la situation politique du pays, notamment la révision constitutionnelle, le processus électoral, la convocation du dialogue inclusif, etc.
Abordant le premier point, il est revenu sur les élections de novembre 2011, en soulignant qu’ils avaient plongé le pays dans une nouvelle crise de légitimité. Ladite crise, a-t-il relevé, est exacerbée par le fait que les Sénateurs sont hors mandat, les députés élus dans des conditions peu recommandables, les assemblées provinciales hors mandat. L’orateur a fait remarquer que dans le système républicain qui est le nôtre, diriger sans la confiance du peuple est synonyme d’échec.
C’est la raison pour laquelle le Congo est aujourd’hui le dernier des pays les moins avancés, selon l’indice de développement humain publié par le Pnud.
Abordant le second point, il a signalé que la volonté affichée par les tenants du pouvoir actuel de vouloir réviser la constitution est un autre défi et une provocation qui appellent de la part du peuple une farouche résistance.
Pour préserver les principes démocratiques contenus dans la Constitution, les dispositions relatives à la forme républicaine de l’Etat, au nombre et à la durée des mandats présidentiels, au pluralisme polit que et syndical et d’autres articles ciblés, sont verrouillées.
En voulant introduire le suffrage indirect en ce qui concerne l’élection des députés provinciaux, les partisans de la révision constitutionnelle voudraient vider l’article 220 de sa substance.
Il est vrai que toute Constitution est révisable, a-t-il reconnu, mais notre texte fondamental a été rédigé au terme d’un accord laborieusement négocié par là classe politique.
Et ce cadre du parti cher à Tshisekedi de déclarer d’un ton ferme que I’UDPS et toutes les forces démocratiques disent non à la révision de la Constitution, car ceux qui militent pour le charcutage de ce texte cherchent à conserver le pouvoir par des moyens non démocratiques. Devant l’ampleur de la crise politique et sociale qui sévit en RDC, l’Accord-cadre d’Addis-Abeba préconise une réforme institutionnelle à réaliser sur la base d’un dialogue nationale inclusif. Cette option a été entérinée par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Ce dialogue inclusif vise la résolution, par consensus, ce cette crise multiforme.
Aussi, l’UDPS et toutes les forces acquises au changement exigent de la communauté internationale la convocation rapide de ce dialogue, perçu comme un cadre où tous les problèmes pendants de l’heure seraient débattus.
Jean-Pierre Nkutu