Matata Ponyo félicite Charles Michel, le nouveau Premier ministre belge

Lundi 13 octobre 2014 - 12:01

Un Michel peut en cacher autre. C’est ce qui est arrivé au Royaume de Belgique avec la nomination, le samedi 11 octobre 2014, de Charles Michel, fils du très célèbre Louis Michel, personnalité politique belge bien connu par les RD-Congolais, au poste de chef du gouvernement belge. Cette élévation du fils de son père, n’a pas laissé indifférentes les autorités RD-congolaises dont au premier chef, le Premier ministre. En effet, au nom du gouvernement RD-congolais et en son nom personnel, le Premier ministre Matata Ponyo Mapon a adressé, le même samedi 11 octobre 2014, à Charles Michel, une lettre de félicitations pour sa nomination. « Je saisis cette occasion pour renouveler notre attachement et e constante disponibilité de poursuivre une coopération mutuellement bénéfique entre mon pays, la République Démocratique du Congo et la Belgique, afin de continuer à consolider les liens que nos deux pays ont tissé depuis les temps immémoriaux », a écrit Matata Ponyo à son homologue belge. Le chef du gouvernement RD-congolais a souligné qu’il s’imagine la lourde tâche qui vous attend au regard de la forme de la coalition gouvernementale et des objectifs du gouvernement axés sur l’amélioration de la compétitivité de l’économie, du pouvoir d’achade la population et du redressement économique face à une population vieillissante et des enjeux institutionnels complexes. Il n’a pas manqué de relever que le gouvernement, sous le leadership du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, reste engagé dans des réformes vigoureuses afin de dégager les ressources nécessaires au financement des secteurs porteurs de croissance –agriculture, éducation, infrastructures, santé, etc.-, de consolider la paix à l’Est du pays afin de porter la RD-Congo en bonne place dans le concert des nations. « A cet effet, comme par le passé, nous comptons sur l’engagement de votre gouvernement pour nous accompagner sans relâcher », a ajouté Matata Ponyo. Enfin, il n’émet aucun doute que la ferme volonté du Premier ministre de Sa Majesté le Roi Philippe, de réussir sera un leitmotiv certain pour couronner son mandat de succès. Si Matata Ponyo a certes reconnu que la conjoncture internationale est difficile, mais il a rappelé que l’on reconnaît les grands hommes en pareille situation et s’est dit être confiant de la qualité du travail que Charles Michel réalise pour l’intérêt du peuple belge. Il sied de retenir également qu’au-delà de cette correspondance administrative, le Premier ministre RD-congolais s’est également entretenu longuement, le samedi avec son homologue belge au téléphone. Signe qui témoigne qu’entre Kinshasa et Bruxelles, les relations sont au beau fixe.

Qui est Charles Michel ?

Charles Michel, c’est le fils de Louis Michel. Voilà qui suffit à le définir. Toute sa carrière se résume à celle d’un héritier dont le géniteur surveille les intérêts. Enfant, il collait des affiches pour son père, Louis, figure des libéraux belges. A 16 ans, il prend sa première carte au Mouvement réformateur. A 18 ans il obtient son premier mandat politique, comme conseiller de la province du Brabant wallon, au sud de Bruxelles. Charles Michel qui deviendra, samedi 11 octobre, le prochain Premier ministre belge après l’accord sur la formation d’un gouvernement, est un précoce né. Une fois investi, il devient ainsi, à 38 ans, le plus jeune Premier ministre que la Belgique ait jamais connu, succédant au socialiste Elio Di Rupo, de 25 ans son aîné. En 2000, il avait déjà été le plus jeune ministre de l’Histoire du pays, officiant au portefeuille wallon des Affaires intérieures et de la Fonction publique.

Il évince son ancien leader

Avocat de formation, Charles Michel a été élu député fédéral en 1999, avant d’obtenir des portefeuilles au gouvernement. De fin 2007 à début 2011, il a notamment été ministre de la Coopération, un poste considéré comme secondaire. Mais c’est en interne, au sein du Parti réformateur, que Charles Michel prend une stature nationale. Défendant un ligne « libérale sociale », il mène la fronde et parvient à écarter de la présidence du parti l’homme fort des libéraux depuis plus de 10 ans, le ministre des Finances Didier Reynders, affaibli par deux défaites électorales. Le nouveau leader sort vainqueur des dernières élections côté francophone avec un gain de deux sièges, sans toutefois parvenir à dépasser l’adversaire socialiste.

Coup de poker

Le roi Philippe le charge néanmoins de préparer la formation du gouvernement. Là, lui qui est un bon néerlandophone, l prend les autres partis francophones de court en négociant une coalition avec trois partis néerlandophones, dont les nationalistes de la Nieuw-Vlaamse Alliance –ou- N-VA – « Nouvelle alliance flamande »-, alors qu’il avait juré de ne jamais pactiser. Un coup de poker qui lui permet, en plus de prendre la tête du gouvernement, d’ajouter un nouveau fait d’arme à sa collection de records. Le fils de l’autre Michel devient ainsi le deuxième libéral wallon a diriger le pays, le premier depuis … 1938.

 

D. Mwassa Kyalondawa

 

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