Massacres de Beni : la VSV appelle à la restauration de l’autorité de l’Etat

Lundi 27 octobre 2014 - 11:50

Les massacres perpétrés dans la Ville de Beni, au Nord-Kivu, causant ainsi la mort d’une quatre-vingtaine de civils, préoccupe au plus haut point l’ONGDH la Voix des Sans Voix (VSV). En effet, dans une déclaration lue le jeudi 23 octobre dernier, devant la presse, elle proteste contre toutes ces attaques sanglantes à répétition, en l’espace de deux semaines. Pour en découdre, elle soutient le
dialogue politique entre les Etats concernés et leurs groupes armés. Et, en appelle ainsi, à une flexibilité du Chef de l’Etat, en vue de chercher et obtenir auprès de l’ONU des fortes pressions sur le Rwanda et l’Ouganda, quant à la mise en œuvre de ces pourparlers, à l’instar du dialogue de Sun City. Au regard de cette déclaration, la VSV s‟indigne des exécutions massives, barbares et d‟une cruauté
sans pareil à l‟endroit de nombreuses femmes et enfants. Ces massacres on été perpétrés à coup de machettes, en dates du mercredi 15 et vendredi 17 octobre dernier, dans les localités d‟Eringeti, Kaduwu, Ngadi, Oïcha et autres. Ces actes sont assimilés aux rebelles des Forces démocratiques et alliés des ADF/NALU.
La VSV n‟accepte pas de constater que, quelques heures seulement après l‟inhumation de 27 corps des personnes tuées le 15 octobre, ces assaillants puissent de nouveau réussir à commettre un autre forfait. A en croire la VSV, ces attaques d‟une extrême violence, sur des personnes sans moyens de défense remettent en cause les propos rassurants des Autorités du pays selon lesquels les rebelles de
l‟ADF/NALU auraient été pratiquement défaits après l‟opération «Sokola», menée conjointement par les Fardc et la Monusco.
Elle estime, en outre, que la dégradation de la situation sécuritaire depuis plusieurs semaines dans cette zone pourtant contrôlée par ces deux forces ne peut que générer à juste titre des doutes. Pour cette raison, la VSV n‟en croit pas aux propos du Maire de la Ville de Beni qui a affirmé que les Autorités maîtrisent la situation. Cette Ong de droits de l‟homme a affirmé que les jeunes, eux-mêmes, ont décidé
de se prendre en charge, en organisant des patrouilles nocturnes dans différents quartiers. Obligation du dialogue politique
Pour faire face à cette kyrielle d‟exactions des groupes armés étrangers en RDC, la VSV réitère la prise en compte de leurs revendications politiques en matière de gouvernance démocratique, au niveau de leurs Etas respectifs. Allusion faite au Rwanda et Ouganda. «L’organisation sur pression tous azimuts des dialogues politiques inter rwandais et inter ougandais constitue, entre autres, une piste impérative des solutions pour non seulement favoriser la gouvernance démocratique dans la région des Grands Lacs, mais aussi, pour garantir le retour sécurisé des leaders et membres des groupes armés opérant dans l’Est de la RDC, à l’instar du dialogue de Sun City, ayant abouti à la transition avec un gouvernement de formule 1+4 », a encouragé la VSV.

En définitive, elle sollicite l‟implication impérative du Secrétaire Général des Nations Unies et de son Conseil de Sécurité, pour l‟organisation des dialogues politiques en vue de garantir et faciliter le retour sécurisé des leaders et membres de ces groupes armés au Rwanda et en Ouganda. Par ailleurs, elle sollicite de Joseph Kabila, Chef de l‟Etat de la RDC, de mettre toutes les batteries en
marche pour chercher et obtenir auprès des Nations Unies des fortes pressions sur le Rwanda et l‟Ouganda, quant à l‟organisation des dits dialogues. Ce dialogue, souligne-t-elle, est susceptible de garantir le retour sécurisé des leaders membres des groupes armés opérant dans cette partie Est du pays. Aussi, lui recommande-t-elle d‟accélérer la réforme de l‟armée, en s‟impliquant activement dans la mise en œuvre du programme Désarmement Démobilisation Réinsertion Réintégration et Réinstallation
(DDRRR)

 

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