L’ÉLECTION DES GOUVERNEURS DOIT INTERVENIR APRÈS CELLE DE NOUVEAUX DÉPUTÉS PROVINCIAUX, CLAME L’ASD

Mercredi 2 septembre 2015 - 07:07

Les questions liées aux élections de gouverneurs de provinces issues du démembrement, l’enrôlement de nouveaux majeurs et la tenue du dialogue ne cessent de faire couler beaucoup d’encres et de salives. Se confiant à la presse, l’Alliance de sociaux démocrates (ASD) estime que les députés provinciaux actuels sont hors mandat. Ils ne sont pas, selon ce parti, légitimes pour élire les gouverneurs de nouvelles provinces.

Le Secrétaire général de l’ASD est d’avis que la Constitution du 18 février ne prévoit nulle part, les élections de gouverneurs provisoires. Cless Muepu Katombe estime que le calendrier publié par la CENI pour l’organisation de l’élection de gouverneurs intérimaires est anticonstitutionnel. Selon lui, le dialogue prôné devra entre autres, résoudre cette question. Il serait judicieux de laisser l’intérim de la direction des nouvelles provinces entre les mains des hauts cadres de l’administration jusqu’à l’élection des gouverneurs par des nouveaux députés provinciaux qui seront élus au courant de cette année, a souhaité le secrétaire général de l’ASD.
Abordant la question de l’enrôlement de nouveaux majeurs, l’Alliance des sociaux démocrates fait sienne cette revendication tout en reconnaissant à ces nouveaux majeurs le droit légitime de vote. Cela doit se faire suivant le calendrier global de la CENI qui prévoit cette opération au cours de l’année 2016, avant les élections législatives et la présidentielle.
La question du découpage et celle de la décentralisation était aussi évoquée. A ce sujet, Cless Mwuepu indique que son parti salue le découpage actuel du territoire national, bien que venu tardivement. Car, ce découpage, pense-t-il, permet de rapprocher l’administrateur de l’administré. Et aussi, de faire prendre conscience aux autochtones du développement de leurs milieux.
Concernant la tenue ou non du dialogue, l’ASD rappelle que, depuis l’accession de la RDC à l’indépendance, le 30 juin 1960, le pays a traversé des crises politiques récurrentes dont l’une de causes fondamentales est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs.
Cette crise de légitimité, selon ce parti politique avant-gardiste du centre gauche, avait provoqué des guerres fratricides qui ont déchiré le pays de 1996 à 2003. Pour éviter ces cauchemars, l’ASD invite la classe politique et les forces vives de la nation à dialoguer dans le respect strict de la Constitution. Mathy MUSAU