Il a été clair alors très clair. L’opposant Jean Claude Vuemba, président du Mpcr et l’un des leaders de l’Alternance pour la République, a rappelé à l’émissaire du président Dénis Sassou Nguessou qu’il a rencontré à Kinshasa avant de partir pour Paris, que le président Joseph Kabila n’aura pas un troisième mandat ou une quelconque rallonge à l’expiration de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Lors de son entretien avec Shérif Abbas, le conseil spécial du chef de l’état de la République du Congo, le radical opposant a salué l’initiative mais cependant, il est resté ferme sur sa détermination à combattre toute idée de violation de la constitution. ‘‘Le Mpcr a insisté sur le respect de la constitution, le respect de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et de la résolution 2277’’, répète-t-il. ‘‘L’initiative du président Sassou est louable, nous le remercions pour ça mais nous ne pouvons pas accepter un moindre glissement’’, a expliqué Jean Claude Vuemba. Il croit que le président Kabila doit accepter de passer la main. La priorité, selon lui, demeure l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. A cette occasion, Vuemba a désapprouvé le harcèlement politico-judiciaire dont certains opposants sont victimes du régime Kabila. M. Shérif Abbas a été délégué par le président Sassou pour s’enquérir de la situation politique actuelle en RDC. A l’hôtel Béatrice à Kinshasa, l’homme de confiance du président Sassou a rencontré plusieurs leaders politiques tant de la majorité que de l’opposition. Cependant, Jean Claude Vuemba a déploré le fait que lors des concertations nationales, le président Sassou avait vu le pouvoir de Kinshasa lui fermer la porte de la médiation alors qu’il s’était déjà engagé. Il pense que cette erreur ne se reproduira plus. ‘‘ Si M. Kabila ignore encore les efforts de M. Sassou alors les contacts pris par Shérif Abbas ne serviront rien’’, a-t-il conclu.