L’avenue By-pass foutue !

Vendredi 17 avril 2015 - 10:36

L’avenue By-pass, voie principale qui part de l’Echangeur de Limete à Kinshasa jusqu’au triangle de la Cité verte à Mont Ngafula, est parsemée de plusieurs trous béants dans son tronçon allant de l’église « la Résurrection » à Lemba jusqu’à la Cité verte. Ce délabrement de la chaussée à maints endroits rend ainsi la circulation automobile très difficile, dans les deux sens. Les risques d’accidents que présente cette artère principale de la capitale à l’abandon depuis des lustres, deviennent de plus en plus importants.

Situation qui rend pénible le trafic sur cette voie incontournable par où passent des camions remorques transportant des grumes et des planches destinés à l’exportation et aussi des marchandises diverses provenant de l’extérieur. Les conducteurs de véhicules poids lourds communément appelés « Cinq chantiers », ainsi que ceux conduisant les remorques, les taxis-bus et les particuliers, plaident pour que cette voie soit répertoriée parmi les routes à réfectionner en priori dans la ville de Kinshasa.

Les mois précédents, confie un usager de la route, on assistait aux travaux de réhabilitation exécutés par une société chinoise, sur le tronçon allant de l’église la « Résurrection de Lemba » jusqu’à la station d’essence se trouvant à quelques mètres de ladite église. Mais depuis un certain temps, l’on constate l’arrêt total du chantier. Ce qui a détérioré davantage l’état de ce tronçon.

En parcourant cette route, on a l’impression que les trous s’élargissent au jour le jour à différents niveaux, notamment à la hauteur de l’arrêt de bus «courant » jusqu’à l’entrée de la commune de Mont-Ngafula et aussi aux arrêts Fula Masanga Mbila, Boulangerie, etc. Cette dégradation de la route est à la base des embouteillages monstres aux heures de pointe.

D’ailleurs, les habitants du quartier Maman Yemo, siège de l’administration de la commune de Mont-Ngafula, déplorent l’indifférence des autorités municipales et urbaines face aux difficultés d’accès aux bureaux de la maison communale, suite au grand trou qui s’est creusé à l’entrée de l’immeuble, juste à côté de la station d’essence Engen.

Voirie de Kinshasa : des chantiers interminables

Dans ce même ordre d’idées, les observateurs déplorent la suspension de plusieurs travaux de réhabilitation des routes à travers la ville.

Les chantiers de modernisation des routes de la capitale, laissent penser à la présence d’une seule entreprise ou des entreprises du même groupe sur tous les sites. Car, on remarque souvent que lorsque des engins entreposés sur un chantier disparaissent, ils sont transportés vers un autre site sans que les travaux du premier chantier soient complètement achevés. Ce qui constitue une multitude des chantiers inachevés ou abandonnés à travers la ville.

S’agirait-il alors d’une même entreprise qui exécute les travaux sur tous les chantiers, s’interrogent les Kinois ? Pourquoi retirer des engins sur un chantier au moment où les travaux ne sont pas encore achevés ? Les entreprises ayant gagné les marchés, manqueraient-elles d’équipements pour exécuter les travaux proportionnellement au nombre de chantiers obtenus ?

A travers la ville, des chantiers abandonnés sont légion, hormis le cas de l’avenue By-pass évoqué ci-haut. On peut citer le cas de l’avenue Flambeau dans la commune de Barumbu, la route Cecomaf à N’Djili, etc.

Perside DIAWAKU

 

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