La transition devenant inéluctable, « Tous pour le Congo » étale ses ambitions

Mardi 21 juin 2016 - 10:06
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Avec la transition qui de vient presqu’inéluctable, des ambitions s’affirment. Positionnée au centre, la plateforme « Tous pour le Congo », se lance aussi dans la course.

 

Dans une déclaration politique publiée récemment, Me Maluwa Billy-Cleophas, président de la plateforme politique « Tous pour le Congo,’ insistait sur la nécessité d’un dialogue politique en vue de décrisper la situation de crise qui couve en RDC. « La situation politique qui prévaut actuellement en RDC nécessite absolument une alternance gouvernementale issue de débat politique entre les forces politiques et civiles aspirant à gouverner au respect des normes démocratiques. C’est une condition de l‘équilibre démocratique », avait-il déclaré. Il estimait dès lors qu’il était important pour l’ensemble des forces politiques et sociales de la RDC d’«échanger des arguments, tenter de convaincre ou accepter d’évoluer, prendre en considération une vision constructive différente».

 

Alors qu’une transition se confirme, la tenue des élections devenant de plus en plus hypothétique au cours de l’année 2016, le président de « Tous pour le Congo » relance sur les animateurs de cette période transitoire censée planter le décor pour des élections libres, transparentes et apaisées. Il pense réunir toutes les conditions pour mener l’action gouvernementale en cette période ultime de l’histoire politique de la RDC. Et il a de bonnes raisons d’y croire.

 

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Force politique positionnée au centre, Me Maluwa Billy Cleophas pense que « Tous pour le Congo » est bien placée pour départager les acteurs politiques aussi bien de la Majorité présidentielle que de l’Opposition. C’est la meilleure, note-t-il, d’éviter que ces deux blocs politiques prennent en otage tout le pays. « Il faut qu’une troisième force politique survienne et prenne les commandes des affaires, notamment du gouvernement, pour mieux mener la barque du processus électoral à bon port », confie-t-il, avec enthousiasme.

 

Est-ce que le principe constitutionnel qui veut que le Premier ministre soit issu de la Majorité au Parlement ne va-t-il bloquer ses ambitions? M Maluwa n’y pense pas. Avec la transition qui va s’imposer au-delà du 19 décembre 2016, date probable de la fin de l’actuelle mandature, la ROC va se retrouver dans une situation d’exception, relève-t-il. Aussi, continue-t- il à soutenir intérêt pour la classe politique de se retrouver préalablement avant cette date pour convenir de manière consensuelle de nouveaux mécanismes juridiques à mettre en place pour régir la période transitoire. Le dialogue politique, quel qu’en soit le format, est indispensable pour sauver le pays et éviter une crise politique majeure.

 

De ce point, souligne-t-il, la Constitution actuelle ne peut pas avoir d’effet, car la période de transitoire consacre momentanément sa suspension, en attendant l’organisation des élections et la mise en place des animateurs de nouvelles institutions.

 

De ce point de vue, il est d’avis que le Premier ministre de la transition ne peut pas forcément sortir de la majorité au Parlement, étant donné le système juridique exceptionnel de la transition.

 

Sur quoi fonde-t-il alors ses ambitions ? Sans complexe, le président de la plateforme « Tous pour le Congo » ne cache pas son optimisme. Il se considère comme l’homme idéal pour réussir une transition apaisée essentiellement tournée vers la tenue des élections. En ne parvenant pas à organiser les élections en 2016, l’actuel gouvernement qui a en charge la gestion du pays au quotidien a clairement étalé ses limites. Ainsi, on ne peut pas lui faire encore confiance en lui confiant à nouveau la primature. Il faut qu’un autre mouvement politique neutre survienne pour prendre les commandes. Ce mouvementa l’avantage, se défend Me Maluwa, de ne pas être subordonné à l’un ou l’autre camp politique, c’est-à-dire la Majorité présidentiel le ou l’Opposition.

 

C’est le moment, poursuit-il, d’œuvrer pour la valorisation des critères de moralité en vue de l’émergence d’un Congo plus juste, plus viable, plus équitable et prospère. Il est d’avis que « Tous pour le Congo » incarne bel et bien cette vision. Lui confier le gouvernement de transition, c’est autrement garantir le respect des règles de jeu entre acteurs politiques et sociaux pour un processus électoral apaisé.

 

Comment compte-t-il atteindre cet objectif, à première vue très ambitieux? Me Maluwa s’appuie sur sa force de persuasion. Lé challenge est certes très relevé, mais il ne désarme pas. « Le plus important, c’est de se lancer dans la course, faire valoir ses arguments et par la suite fédérer plus d’énergie autour de cet idéal », décrit-il comme sa stratégie de conquête de la Primature.

 

C’est dire que la transition n’est plus un sujet tabou. Si certains hésitent à se lancer dans ce débat, « Tous pour le Congo » se lance dans l’arène. Son ambition, c’est conduire l’action gouvernementale pendant cette période. Son président, Me Maluwa, promet de se battre jusqu’au bout pour faire triompher cette cause.

 

S’agissant de la présidence de la République en tant qu’institution, la question de « Tous pour le Congo » est moins celle de l’acceptation de l’arrêt ou décision juridique rendue par la Cour constitutionnelle en tant qu’institution habileté ou ayant les prérogatives dévolues de faire l’arbitrage et troisième pouvoir de la République opposable à tous vouée à mériter comme toute autre institution le respect constitutionnel.

 

Avocat, internationaliste, criminologue, pychotechnicien et spécialiste-des questions de droit de l’homme, Me MALUWA Billy-Cléophas a chapeauté plus d’une fois la présidence de l’union des ressortissants Kasaiens de l’étranger (Cameroun, cote d’ivoire, Floride...). Père de famille, serviteur de Dieu depuis près de 30 ans, détenteur d’une expertise en management, d’une maitrise en théologie, d’une spécialité en philosophie et missiologie, Me MALUWA porte plusieurs casquettes.

 

Vice-président international de la New Life World Vision dont le siège se trouve en Floride (USA), il a été aussi membre de plusieurs organisations missionnaires et internationales le droit de l’homme. Chef dé département de droits humains à Amnesty International pour RDC et à l’Organisation internationale des médiateurs de paix de Genève. Ce qui ne l’a pas empêché de s’occuper de l’aparitorat central de l’Université internationale de la Nouvelle alliance en Floride. Cette Institution dispense des cours de théologie et de management. Pionnier de la Révolution du 17 mai 1997, Me Maluwa a été haut cadre de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) où il a eu à occuper plusieurs fonctions au sein de différents cabinets ministériels.

Par LP