LA CSJ VA JUGER LE PRÉSIDENT DE L’UNC EN PREMIER ET DERNIER RESSORT

Jeudi 29 janvier 2015 - 08:04

Sur base du réquisitoire de pourvoi en cassation introduit par le Procureur général de la République sur injonction de l’ancien ministre de la Justice, explique un avocat de Kamerhe, " la Cour suprême de justice vient de décider de juger le président de l’UNC en premier et dernier ressort ".

Dans un arrêt rendu hier mercredi 28 janvier, la Cour suprême de justice (CSJ) a décidé d’envoyer l’affaire opposant Vital Kamerhe à Wivine Moleka à sa section judiciaire pour une étude en profondeur. La députée de la circonscription de Lukunga accuse le président national de l’UNC d’imputations dommageables. Kamerhe, alors candidat président de la République en 2011, l’aurait accusée d’avoir fraudé lors des élections législatives de 2011 à l’issue desquelles Wivine Moleka a été élue députée.
La prise de position du Procureur général de la République dans cette affaire ne décourage pas non plus la partie accusée. Les avocats de Kamerhe promettent d’examiner tous les voies pour " rétablir le droit ". " Nous attendons la notification de cette décision pour voir les détails de la motivation, examiner les voies et moyens que nous pourrons utiliser en droit pour pouvoir rétablir le droit ", affirme Me Mukendi wa Mulumba interrogé sur Radio Okapi. L’avocat s’étonne néanmoins de la vitesse du traitement de ce dossier. "L’affaire prise en délibéré avant-hier (Ndlr : lundi dernier), la décision est rendue aujourd’hui. Nous souhaiterions que pour tous les justiciables, il en soit de même ", indique-t-il. 
Selon une dépêche de l’AFP, les avocats de Vital Kamerhe voulaient que ce dossier soit déclaré irrecevable par la Cour suprême de justice. Ils expliquent que le lundi 26 janvier dernier, l’avocat de Wivine Moleka, le bâtonnier national Matadiwamba, appelait au respect de la procédure et demandait aux juges de renvoyer cette cause devant " le juge naturel ", le Tribunal de grande instance de la Gombe. Une autre raison qui, selon la défense de Kamerhe, devait conduire la CSJ à déclarer ce dossier irrecevable : les deux parties avaient conclu en décembre 2013 un arrangement à l’amiable. Wivine Moleka avait renoncé à toute action judiciaire. Rachidi MABANDU