La Ceni et les fidèles de Saint Dominique face au processus électoral

Vendredi 27 mai 2016 - 10:20
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Dans le cadre de l’exécution de son programme annuel d’activités, la commission Justice et Paix  de la paroisse catholique Saint Dominique de Limete, a organisé, le mercredi 25 mai 2016 avec le concours de la CENI, une «Tribune d’expression populaire»  sur la problématique du respect du cycle électoral et de l’organisation de l’élection présidentielle de 2016. Jean-Baptiste Ndundu, membre de l’Assemblée plénière de la CENI chargé de la jeunesse et des personnes vulnérables a été dépêché à Limete pour répondre aux préoccupations des paroissiens et autres habitants de cette commune.

En sa qualité de président de la CJP/ Saint Dominique, Me  Malamba a, en préliminaire, rappelé les attributions dévolues à une CJP, à savoir amener les fidèles à s’intéresser aux problèmes qui se posent au pays, proposer des solutions…..

Et il a souligné  qu’en cette année  électorale, il est du devoir de la CJP d’être collé à l’actualité. Il a dit qu’à son avis, les Kinois se posent une série de questions. Les institutions en place peuvent-elles accepter la tenue des élections ? La CENI s’emploie-t-elle réellement à organiser des élections, cette année ?
            La centrale électorale est-elle devenue une caisse de résonance d’une frange de la classe politique ?
–           Est-ce que les élections auront lieu ?
–           La CENI ne peut-elle pas traduire en justice le gouvernement pour n’avoir pas joué franc jeu ?
–           Avec l’interprétation de l’article 70, doit-on encore parler des élections ?
–           La Ceni aura-t-elle le temps d’enrôler de nouveaux majeurs ?
Répondant à ces questions  et à bien d’autres encore assez «  gênantes », Ndundu a usé de l’élégance et de la persuasion pour calmer les ardeurs des paroissiens de Saint Dominique qui se sont montrés très durs envers la CENI.
            Se servant d’un diagramme du cycle électoral, il a commencé par préciser que le processus électoral a ses règles et normes qui se résument en  l’identification des acteurs et des rôles dudit processus.
L’électeur, le candidat, la CENI les institutions… sont ces acteurs qui  ont l’obligation d’évaluer les actions menées à chaque étape donnée avant d’entreprendre une autre phase.
            Il  a  relevé aussi sous forme de mise au point qu’il y a souvent une mauvaise lecture des élections, c’est-à-dire, on croit que les élections est le problème du jour du vote. Et il a affirmé qu’un autre problème auquel est confronté la CENI est celui du système électoral.
            Enchaînant sur les défis relatifs à  la régularité du cycle électoral, il a fait savoir qu’en 2006, il y avait 9.000 candidats et 24.000 candidats en 2011, avant de rappeler la promesse des Occidentaux de décaisser de l’argent au cas où la CENI publiait  le calendrier électoral global, les 23 contraintes relevées par la CENI, le dilemme d’organiser les élections avec l’ancien fichier électoral ou de le réactualiser d’ici décembre 2016.
            Le problème capital, a-t-il martelé, est celui d’obtenir un consensus de la classe politique pour permettre à la CENI de mieux jouer sa partition.
            Prié de réagir après une autre série des questions, Ndundu a affirmé qu’ayant fait le  serment de respecter la Constitution, il se sent lié par cet engagement. Et de préciser que la CENI a l’obligation de respecter la loi et ne peut pas engager un bras de fer avec d’autres institutions. Car, il y a un cadre de concertation pour aplanir les différends.
            Me Malamba a promis  que les recommandations des paroissiens seront remises à la CENI d’ici peu.
Jean-Pierre Nkutu