Kitebi se rend en France pour éviter la motion de défiance

Vendredi 17 octobre 2014 - 10:21

(KINSHASA)- Le ministre délégué aux finances, Patrice Kitebi revenu au pays après avoir participé aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington, s’est envolé jeudi soir pour Paris en France. L’homme de main de Matata a évité de se présenter à l’assemblée nationale ce vendredi pour bloquer l’examen de la motion de défiance déposée contre lui par l’opposition. Le ministre des finances craint se faire évincer par une assemblée nationale où la majorité est déterminée à punir Matata pour ses égarements et son manque de collaboration. Déjà, le chef du gouvernement a adressé jeudi malignement une correspondance au président de l’assemblée nationale pour lui signifier que le ministre des finances était en dehors du pays pour des obligations d’état. L’absence du ministre rendait ainsi impossible l’examen de la motion de défiance dans le délai requis par la loi soit 48 heures après le dépôt de la motion de défiance, a déploré un opposant. Selon les informations, Kitebi ne pourra rentrer que la semaine prochaine.

Entre-temps, le nouveau gouvernement serait rendu public et il n’est pas évident que Kitebi soit reconduit. Ce qui annulerait l’action menée contre lui à l’assemblée nationale, a prévenu un cadre de la majorité présidentielle. La démarche entreprise par le pouvoir est de sauver la crédibilité, l’honneur et la dignité du premier ministre qui se trouve être le vrai ministre des Finances. Dans le document mettant en cause le ministre délégué aux finances, il est fait état de l’utilisation des crédits alloués au bureau du porte-parole de l’opposition alors que celui-ci n’a jamais été désigné. Pour Samy Badibanga, le président du groupe Udps et alliés, d’autres faits graves sont reprochés au ministre Kitebi. Les députés de la majorité comme ceux de l’opposition ont compris que Matata était trempé jusqu’au cou dans la malversation financière et qu’à travers cette motion de défiance contre son poulain Kitebi, l’occasion s’offrait pour l’éclabousser et démystifier son semblant de bonne gestion.

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