Kabila opposé à toute ingérence extérieure

(KINSHASA)- Le président Joseph Kabila s’est dit farouchement opposé à toute ingérence extérieure pour piloter le dialogue qu’il compte convoquer dans les prochains jours. Dans son discours du 30 juin, il a rappelé une certaine unanimité dégagée sur la question s’il faut tenir compte de la position exprimée par leaders sociopolitiques qu’il a
rencontrés lors des consultations. ‘‘L’écrasante majorité des congolais souhaite que dans l’éventualité du dialogue que celui-ci soit mené sans ingérence étrangère, à travers un nombre limité de participants et pour une durée relativement courte’’, a-t-il indiqué. Le chef de l’état s’est déjà fait une idée des problèmes que les congolais souhaitent aborder lors du dialogue. Quatre questions principales à savoir le calendrier électoral, le financement du
processus électoral estimé à plus d’un milliard de dollars, l’exclusion de la participation aux scrutins d’anciens mineurs devenus majeurs et enfin l’impératif de la sécurisation du processus électoral. Le président Kabila estime que ces problèmes sont porteurs de divergences et qu’il faudra les résoudre. ‘‘Ne pas régler ces questions pourrait engendrer les conflits’’, a-t-il prévenu. Ainsi, il a lancé un appel à l’ensemble de l’opposition, à la majorité et à la société civile pour un dépassement de soi afin de privilégier d’abord les intérêts supérieurs de la nation. ‘‘J’espère qu’interpelées par ce noble objectif, quand viendra ce moment historique, les forces politiques et sociales du pays dans leur diversité, y compris celles qui hésitent encore, seront présentes afin que tous ensemble dans la paix, nous puissions donner à notre jeune démocratie, la chance de se consolider cette expérience électorale’’, a rappelé Joseph Kabila. Seulement, les opposants radicaux sont campés dans leur logique du
refus. Ils pensent que Kabila n’a qu’à terminer son mandat et laisser la roue de l’alternance tourner normalement.