Week-end passionnant : IFK, le Festival du film d’animation a accroché

Mardi 20 octobre 2015 - 06:25

Une initiative de l’IFK en connivence avec l’AFCA (Association Française du Cinéma d’Animation), le festival du film d’animation à vécu une nouvelle fois son apothéose à l’Institut Français de Kinshasa. Un  grand rendez-vous culturel qui a déporté les  cinéphiles, du 14 au 17 octobre 2015, au bord des aventures filmiques, en compagnie de récents épisodes, des projections réalisées par des célèbres réalisateurs. En marge de cet événement, il était prévu dans le planning, des conférences professionnelles, suivi de Master Class. Mais, hélas ! Elles ont été annulées. Pour l’attaché audio visuel de l’ambassade de France à Kinshasa, Antoine Yvernault,  cela n’est que partie remise dès lors que, informe-t-il, «nous allons voir comment programmer ces activités au début de l’année prochaine». Malgré cela,  pour le reste de la programmation, 7 projections ont répondu à l’attente des cinéphiles. Ces derniers ont témoigné passer des moments inoubliables pendant le festival.

La soirée d’ouverture du festival du film d’animation de Kinshasa était partie le mercredi, 14 octobre 2015, à la Grande Halle de l’IFK. Cette première soirée a débuté avec un très bon court- métrage (Made in Congo) dénommé  « Shamazulu », réalisé par Jérémie Nsingi (réalisateur Congolais), qui était «scénaristiquement» et techniquement bien accueilli par les amoureux du 7èmeArt.  Pour Morgane Guimier, Coordonnatrice Culturelle de l’IFK, ce film n’a aucunement été  commercialisé ou distribué dans la capitale congolaise.

A en croire Jérémie Nsingi (réalisateur du film),  l’histoire contenue dans son chef d’œuvre animé en 2D et 3D, découle d’un conte congolais qui retrace l’histoire  sereine d’une jeune demoiselle qui, depuis toute petite, était devenue l’objet de moquerie à cause de son gros (pointu) nez. Pour Jérémie, à travers cette illustration filmique, il a voulu démontrer que tout individu est capable de surmonter ses complexes. Chacun en tant que tel, peut être accepté tel qu’il se présente et vivre en  harmonie avec lui-même. De l’autre coté, les aventures se sont poursuivies avec un film-documentaire dénommée «Il était une forêt» de Luc Jacquet ; qui a fait un zoom sur  la vie d’une forêt primaire de la naissance à la mort des arbres, notamment : des  végétaux, des bestioles, la vie des grands arbres, leur configuration, leur histoire et leur reproduction. Par ailleurs, le festival s’était poursuivi le jeudi, 15 octobre dans la salle polyvalente, avec «Le chant de la mer» réalisé par Tomm Moore. Ce dessin animé, tant pour enfants et adultes, était fondé sur un poème Celte. Un vrai travail dessiné à la main avec des objectifs traditionnels. Le film a exalté les aventures d’une petite héroïne qui éprouvait de l’affection aux animaux marins.  Puis, vendredi, 16 octobre 2015, les cinéphiles ont suivi avec attention le film «Gus, petit oiseau, grand voyage» de Christian de Vita. Enfin, le festival s’est clôturé le samedi, 17 octobre dans la soirée. En prélude, trois nouveaux épisodes de « Sonic », suivi des films concoctés par les étudiants des écoles françaises d’animations ; qui ont, en échange,  présenté, chacun, des courts-métrages allant de 3 à 15 minutes véritablement professionnels. Ils ont abordé plusieurs thématiques et styles de film d’animation. Ceci a rejoint les objectifs du festival qui était inscrit dans l’optique de dévoiler l’ingéniosité des différents réalisateurs, de permettre aux cinéphiles de  faire la découverte des chefs d’œuvres filmiques (des films de fictions en prise de vu réelle, des films d’animations) ; bref, montrer la richesse du propos d’un film d’animation tant par la poésie des images, que par les actions, une nouvelle technique qui doit trouver sa place dans le 7ème Art. A laissé entendre  Morgane Guimier au Journal La Prospérité.

Regard au public !

C’est dans cette note que le festival terminé, le public, lui, traînait encore les pieds, avide de profiter au maximum du moment, quitte à congratuler et   échanger avec des réalisateurs pour le travail éléphantesque et coriace abattu. Pour les cinéphiles présents à la soirée de clôture, c’était résolument le lieu où il fallait passer son temps samedi. Rien à dire, le  festival du film d’animation a accroché. A déclaré un cinéphile.

Rodrigue Yalala